Où sont-ils maintenant : 12 fois médaillée paralympique Chelsey Gotell

Comité paralympique canadien

07 juillet, 2022

La paranageuse retraitée est maintenant une voix majeure du mouvement paralympique

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Dans la photo: Chelsey Gotell (au centre), Valérie Grand’Maison (à gauche), et Kirby Cote (à droite) après avoir balayé le podium du 200 QNI aux Jeux paralympiques de Beijing 2008

La triple paralympienne Chelsey Gotell s’est démarquée dans les équipes canadiennes de paranatation des Jeux en 2000, 2004 et 2008.

La plus jeune membre de l’équipe canadienne à Sydney, âgée de 14 ans, finira par remporter 12 médailles, soit trois médailles d’or, deux d’argent et sept de bronze, dans sa carrière bien remplie.

Gotell, originaire d’Antigonish, en Nouvelle-Écosse, mais résidant maintenant à Toronto, est restée impliquée dans le sport depuis qu’elle a accroché son maillot. L’une des plus grandes leaders du sport des dernières années, Gotell a travaillé dans le comité organisateur des Jeux panaméricains/parapanaméricains de Toronto 2015, a siégé au sein du conseil d’administration du CPC, a été présidente du conseil des athlètes du comité international paralympique de 2017 à 2021 et a récemment été élue au conseil de direction du CIP.

Gotell, maintenant âgée de 36 ans, nous partage ci-dessous de ses souvenirs favoris et nous parle des choses sur lesquelles elle travaille maintenant.

Qu’est-ce que cela signifiait de pouvoir représenter le Canada aux Jeux paralympiques? 

Quand j’étais athlète, je ne comprenais pas totalement l’impact et l’importance de tout ça. J’étais tellement concentrée sur mon sport et ma performance que je ne voyais pas le grand tableau. Maintenant que je suis retraitée depuis plus de 10 ans, le poids d’être une paralympienne, le fait de pouvoir utiliser PLY après mon nom et de représenter le mouvement, de faire partie des meneurs et le fait que tous les paralympiens portent en eux cette flamme, ça m’apporte beaucoup de fierté lorsque j’y pense.

C’est un commentaire typique, mais c’est tellement vrai que de voir l’impact de notre mouvement sur les gens, changer la vie des personnes avec un handicap et changer la perception sur les personnes atteintes d’un handicap, l’impact est exponentiel par rapport à ce que l’on peut réellement faire. Ça me rend tellement fière et heureuse d’être derrière tout ça, de porter cette flamme en moi et de pouvoir fièrement dire que je suis une paralympienne.

Quels sont vos moments favoris d’avoir concouru pour le Canada?  

Le premier serait l’arrivée à ma première cérémonie d’ouverture aux Jeux de Sydney en 2000. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais en allant aux Paralympiques, mais je savais que j’allais en Australie. Marcher dans le stade avec une foule de 110 000 personnes était une expérience révélatrice pour moi. Arriver pour la première fois au bord de la piscine avec 18 000 Australiens dans les estrades, ça m’a ouvert les yeux sur le monde du sport paralympique et ça a formé tout ce que j’ai vécu depuis 23 ans.

Un autre de mes souvenirs préférés… c’est bien de gagner des médailles, de battre des records du monde et de se tenir sur un podium entièrement canadien, et ce sont toutes des choses dont je suis très fière, mais je pense que le fait d’avoir pu vivre ça avec mon frère à mes côtés était encore mieux. Peu de gens ont un frère ou une sœur avec eux sur l’équipe nationale pour les voir grandir et vivre cette expérience ensemble et j’ai pu le vivre avec mon petit frère Devin pendant les 5-6 dernières années de ma carrière. C’était vraiment spécial. Aux Jeux de Beijing, lorsque la pression de performer était très élevée, pour moi et toutes les filles S13 pour prendre d’assaut le podium autant que possible et nous avions souvent une rivalité interne pour savoir qui allait gagner, mais mon frère était mon confident. Il est celui sur qui j’ai pu m’appuyer pour ventiler et parler des plans de course. L’avoir avec moi pour vivre cette expérience était plutôt incroyable, tout comme le fait de le voir grandir dans le mouvement paralympique. C’est plutôt rare et peu de personnes peuvent le vivre. C’est une chose dont nous allons tous les deux nous souvenir toute notre vie et ça nous a rapprochés encore plus que ce que les gens peuvent imaginer.

Quelle est la réalisation sportive dont tu es la plus fière?  

Définitivement à Beijing en 2008, lorsque j’ai remporté le 200 m QNI et abaissé le record du monde chez les femmes S13, et j’étais à la tête du podium entièrement canadien dans cette épreuve (Kirby Cote était deuxième et Valérie Grand’Maison troisième). On ne s’attendait pas à ce que je gagne, alors de gagner l’or et de battre le record du monde, qui était détenu par ma coéquipière Kirby Cote depuis longtemps, c’était vraiment incroyable. Le fait de me tenir sur ce podium avec mes coéquipières canadiennes et de partager cette victoire était un grand honneur et le résultat de tellement de travail, de larmes et d’heures dans la piscine. C’était vraiment spécial.

Que faites-vous maintenant? 

J’ai deux enfants. Je suis membre du conseil de direction du CIP jusqu’en 2025, alors je dirige certains de leurs projets, le travail stratégique pour la vision pour l’avenir du mouvement. Je suis également ostéopathe et j’ai mon propre bureau à Etobicoke, en Ontario, et je fais aussi du travail de leadership sportif au Canada pour aider le sport paralympique et l’avenir de notre système au Canada.

Quel message voudriez-vous partager avec les athlètes actuels en route vers les Jeux paralympiques?  

Le message le plus important est d’essayer d’être une personne à part entière, pas juste un athlète, et je n’utilise pas le mot « juste » à la légère. C’est une chose de se concentrer sur notre performance et d’être un bon athlète, mais je crois que les meilleurs athlètes sont ceux qui font aussi autre chose en dehors du sport, qui prennent soin de leur santé physique et mentale. Ils font du bénévolat ou ils travaillent à temps partiel pour acquérir de l’expérience, ou ils étudient pour avoir des compétences en dehors du sport, car le sport ne dure pas à jamais. Il faut mettre les choses en place pour avoir du succès en dehors du sport et s’appuyer sur les gens qui peuvent nous aider à y arriver, que ce soit par le mentorat, car je crois qu’il est très important d’avoir des mentors, ou avec la famille et les amis. Il faut s’entourer de gens qui nous aident à atteindre ces objectifs.

C’est mon conseil le plus important, car c’est ce que j’ai vu le plus souvent dans les 10 dernières années du côté administratif du sport. Il y a tellement d’athlètes qui arrêtent de faire du sport, que ce soit par choix ou par obligation en raison d’une blessure ou autre, et ils sont incapables de savoir qui ils sont en dehors de leur sport. C’est vraiment difficile de faire la transition. J’aimerais voir plus d’athlètes qui vont explorer tout ça avec l’appui de leur fédération nationale pour qu’ils arrivent à être des personnes extraordinaires lorsqu’ils arrêtent le sport tout en restant des athlètes incroyables qui vont remporter des médailles pour le Canada.

En bref 

Émission de télévision préférée : This is Us
Activité estivale préférée : Relaxer sur la plage
Célébrité que vous aimeriez rencontrer : Barack et Michelle Obama et Ryan Reynolds  
Loisir favori : J’adore cuisiner