Turbide remporte son premier titre mondial, Dorris décroche l’argent lors de la quatrième soirée de Madère 2022

Comité paralympique canadien

15 juin, 2022

« Ce fut probablement la course la plus difficile de ma vie physiquement »

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MADÈRE, Portugal – À sa quatrième participation en carrière à Madère 2022, Nicolas-Guy Turbide, vedette de longue date de l’équipe nationale, a finalement atteint la plus haute marche du podium des championnats du monde mercredi soir grâce à un triomphe sensationnel au 100 m dos masculin S13 au Complexe olympique de natation Penteada.
 

Le natif de Québec avait déjà remporté l’argent dans son épreuve de prédilection aux Jeux paralympiques de l’été dernier à Tokyo et aux Mondiaux de 2019 à Londres, ainsi que le bronze à Rio 2016.
 
Turbide, qui s’entraine sous la tutelle de Marc-André Pelletier au Club de Natation Région de Québec à Québec, a inscrit un temps de 1:00,17 pour devancer Thomas van Wanrooij des Pays-Bas (1:00,55) par 38 centièmes de seconde.
 
L’Ukrainien Oleksii Virchenko a mérité le bronze en 1:00,95.
 
« Ce fut probablement la course la plus difficile de ma vie physiquement. J’ai des problèmes au bas du dos depuis les Mondiaux de Londres en 2019 », a dit Turbide. « Je pense qu’encore une fois aujourd’hui, c’est mon expérience qui a payé. J’ai été en mesure de livrer la marchandise quand ça comptait. Pour être honnête, cependant, je crois qu’il me reste un nombre limité de courses comme celle-ci dans le corps. »
 
Tout comme il l’avait fait à Tokyo, lorsqu’il est passé de la quatrième à la deuxième position après les 50 premiers mètres, l’athlète de 25 ans a élevé la cadence sur le chemin du retour pour remporter son premier titre mondial. Il se trouvait à 65 centièmes de van Wanrooij à mi-parcours de la course.
 
« J’ai tendance à virer un peu en arrière de tout le monde. Mais c’est en poussant un peu plus fort et en voulant un peu plus dans les dernier 50 mètres que ça compte. C’est ce qui m’a aidé à monter sur la plus haute marche du podium aujourd’hui. »
 
Danielle Dorris, âgée de 19 ans et originaire de Moncton, au Nouveau-Brunswick, est également montée sur le podium pour le Canada lors de la quatrième journée. Elle a égalé son résultat paralympique de Tokyo avec une médaille d’argent au 100 m dos féminin S7.
 
La double paralympienne était en tête au virage, mais a été rattrapée dans le dernier droit par l’Américaine Julia Gaffney, qui a triomphé en 1:21,03. Dorris a suivi en 1:23,00.
 
À sa cinquième et dernière participation aux championnats du monde, Camille Bérubé de Gatineau, au Québec, a raté le podium par sept centièmes de seconde, en 1:24,49 contre 1:24,42 pour McKenzie Coan des États-Unis.
 
« C’était incroyable. J’ai eu beaucoup de plaisir », a déclaré Dorris, qui a déménagé à Montréal l’automne dernier pour s’entrainer sous la gouverne de Mike Thompson au Centre de haute performance-Québec. « Je ne pouvais pas vraiment voir où était Julia pendant toute la course, jusqu’à 15 mètres de la fin quand elle m’a rattrapée. Ce qui est tout à fait correct. Je suis ravie d’avoir à nouveau obtenu l’argent. C’est tout ce que je pouvais vraiment demander. »
 
Bérubé, qui a terminé cinquième au 100 dos à Tokyo, a décroché sa toute première médaille aux Mondiaux dimanche lorsqu’elle s’est classée troisième du 200 QNI SM7.
 
« Je suis arrivée à la compétition en cinquième position et je termine quatrième. C’est une amélioration par rapport à mon temps de Tokyo. Je n’aurais pas pu demander mieux. Terminer quatrième fait partie du sport. Je suis vraiment fière de ma coéquipière Danielle, qui prend la relève dans le 100 dos. »
 
Selon Thompson, entraineur senior du contingent canadien à Madère, le thème de la journée était « des courses courageuses ».
 
« Aucune peur. Encore une fois des jeunes comme Félix (Cowan), qui a affronté les vétérans, et Clémence, qui a réussi une course incroyable pour reprendre son record canadien à sa première compétition internationale depuis les Jeux parapanaméricains. Kat Roxon, troisième meilleur temps en carrière. Et même chose pour le relais. Ils n’avaient pas peur. Tout le monde était plein de courage aujourd’hui et a foncé. J’ai adoré ça.
 
« Et bien sûr, Nic. Encore une fois, aucune peur. Il souffre d’une blessure au dos et il avait beaucoup de pression pour bien faire, sans préliminaire. Il savait qu’il allait avoir mal au dos à la fin, il s’est mis dans une position où il devait pousser fort pour gagner, et il a gagné. Il a fait le travail. »
 
Les Canadiens ont participé à sept autres finales mercredi soir.
 
Au 50 dos féminin S3, Nikita Ens de Meadow Lake, en Saskatchewan, a terminé au pied du podium, en quatrième place, avec un temps de 1:08,70, tandis que sa coéquipière de Tokyo, Aly Van Wyck-Smart de Toronto, s’est classée huitième en 1:16,67.
 
Une autre quatrième place a été produite par le relais mixte 4×100 libre S14 composé de Nicholas Bennett de Parksville, en Colombie-Britannique, Tyson MacDonald de Tillsonburg, en Ontario, Angela Marina de Cambridge, en Ontario, et Emma Grace Van Dyk de Port Colborne, en Ontario.
 
Il s’agissait de la toute première participation du Canada à un relais S14 aux championnats du monde.
 
« Je suis extrêmement fier de la performance de l’équipe ce soir », a déclaré MacDonald, qui a été sélectionné au sein de la formation canadienne en tant que spécialiste des relais. « Je dois remercier Natation Canada d’avoir cru en moi et d’avoir cru en ce relais. C’est la partie la plus importante. Je suis à court de mots. Je suis vraiment honoré. »
 
Au 200 QNI féminin SM5, Clémence Paré, âgée de 19 ans et originaire de Boucherville, au Québec, a établi un record canadien de 4:45,69 en route vers la cinquième place, tandis que Jessica Tinney de Scarborough, en Ontario, a également battu la marque nationale précédente pour se classer sixième en 4:46,87.
 
« C’est super. Ça faisait longtemps que j’avais battu mon meilleur temps. Je suis vraiment contente », a déclaré Paré, qui avait enregistré son record précédent de 4:51,96 en février 2018. « Les Mondiaux sont très différents des compétitions au Canada. C’est très excitant et motivant. »
 
Au 100 libre féminin S8, la double paralympienne Abi Tripp de Kingston, en Ontario, a réussi un temps de 1:11,48 pour terminer sixième, une amélioration de trois positions par rapport à Londres 2019.
 
Au 100 libre masculin S8, Félix Cowan de Brossard, au Québec, s’est classé huitième avec un record personnel de 1:01,51. Le nageur de 19 ans participait à sa deuxième finale en autant d’épreuves individuelles à ses débuts aux Mondiaux, après avoir terminé sixième dimanche au 100 dos.
 
Au 50 dos féminin S4, la recrue des Mondiaux Jordan Tucker de Guelph, en Ontario, a terminé septième en 1:11,65. L’athlète de 20 ans a été la membre de l’équipe la plus occupée jusqu’à présent à Madère avec sept finales en quatre jours, dont cinq épreuves individuelles.
 
Au 100 libre féminin S9, la quadruple paralympienne et six fois participante aux Mondiaux Katarina Roxon de Kippens, T.-N.-L., a terminé huitième en 1:06,36, à seulement 16 centièmes de son record personnel.
 
Deux autres Canadiens ont participé aux préliminaires mercredi, tous deux au 100 libre masculin S8.
 
Zach Zona de Simcoe, en Ontario, s’est classé 10e grâce à un record personnel de 1:03,48, tandis que Philippe Vachon de Blainville, au Québec, a terminé 14e en 1:04,23.

La compétition de sept jours se déroule jusqu’à samedi, les préliminaires débutant à 9 h heure locale (4 h HE/1 h HP) et les finales à 17 h (midi HE/9 h HP) tous les jours.   
 
Toutes les finales sont diffusées en direct sur la page Facebook du comité paralympique canadien et sur paralympique.ca, ainsi que sur les plateformes numériques de CBC Sports  : le service de diffusion en continu gratuit CBC Gem, cbcsports.ca et l’application CBC Sports pour les appareils iOS et Android.
 
Résultats complets : https://www.paralympic.org/madeira-2022/schedule-results