Zak Madell, athlète de longue date de rugby en fauteuil roulant, montre l’exemple en se concentrant sur ses coéquipiers
L’équipe nationale donne la priorité à un environnement amical et sûr
L’équipe nationale donne la priorité à un environnement amical et sûr
TORONTO – Zak Maddel, supervedette du rugby en fauteuil roulant, affirme que les joueurs qui entrent dans la sphère de l’équipe nationale de son sport peuvent s’attendre à un environnement sûr et amical pour s’épanouir.
« Nous avons vraiment travaillé sur notre culture comme Équipe Canada et je pense que nous avons pris de très bonnes mesures pour faire en sorte que l’environnement soit sûr pour tout le monde », affirme Madell, qui se prépare actuellement pour un tournoi crucial aux Jeux parapanaméricains qui se dérouleront du 17 au 26 novembre à Santiago, au Chili. L’équipe gagnante de ce tournoi obtient son laissez-passer pour les Jeux paralympiques de 2024.
On appelait autrefois le rugby en fauteuil roulant « murderball », un terme auquel les médias font encore référence; il s’agit de la discipline la plus rude du parasport. Les joueurs se heurtent régulièrement les uns aux autres lorsqu’ils se font des passes et exécutent des charges pour se rendre à la ligne de but de l’autre équipe.
Madell sait qu’il est important de mettre en avant les efforts de son équipe en matière de sécurité, surtout lorsque la participation sportive des personnes ayant un handicap est encore très faible.
« Si vous avez des questions ou des commentaires et que vous en parlez, personne ne vous démolira ou ne vous ridiculisera; nous serons honnêtes les uns envers les autres », déclare l’athlète de 29 ans originaire d’Okotoks (Alberta). « En fin de compte, nous essayons de nous entraider. »
Et Madell est le premier à donner l’exemple.
« Pour l’instant, je me concentre sur tisser des liens avec mes coéquipiers », dit-il. « Je ne me préoccupe pas de ma position personnelle, mais si je peux être le meilleur coéquipier possible et aider mes coéquipiers à devenir de meilleurs joueurs, c’est toute l’équipe qui en profitera et qui deviendra plus forte. »
Madell est enthousiaste à l’idée de voir de plus en plus d’athlètes au Canada s’essayer à ce sport. Il affirme que le développement et le recrutement de nouveaux athlètes est une priorité. Et cela comprend les femmes. Aux niveaux paralympique et international, le rugby en fauteuil roulant est considéré comme un sport mixte, mais peu de femmes figurent au sein des formations.
Kylie Grimes était membre de l’équipe britannique qui a remporté la médaille d’or aux Jeux paralympiques de Tokyo. Pour le Canada, Mélanie Labelle est membre de l’équipe nationale et Brianna Hennessy, médaillée aux Championnats du monde de paracanoë, joue dans la plus importante ligue américaine.
Toutes les deux ont aidé le Canada à remporter la médaille de bronze plus tôt cette année à l’occasion de la première Coupe du monde féminine à Paris.
« Pendant longtemps, la majorité des joueurs de rugby en fauteuil roulant étaient des athlètes en fauteuil roulant et maintenant nous regardons ailleurs », explique Madell, qui a perdu ses doigts et ses jambes à la suite d’une infection staphylococcique septique à 10 ans. « Nous commençons à voir de plus en plus de personnes amputées et de personnes qui vivent avec la paralysie cérébrale et d’autres handicaps divers et variés. »
Bien sûr que de se rendre jusqu’à Équipe Canada en rugby en fauteuil roulant ne se fait pas du jour au lendemain. Le Canada est une puissance dans ce sport, avec cinq médailles remportées à huit Championnats du monde et quatre podiums à l’occasion de sept Jeux paralympiques. Il a terminé cinquième aux derniers Championnats du monde en 2022 et aux Jeux paralympiques de Tokyo un an plus tôt.
Madell indique que le sport se développe rapidement au niveau international.
« Chaque année, de nouveaux pays se lancent dans ce sport », déclare-t-il. « Il y a de grands tournois en Amérique du Sud, et la Grande-Bretagne a été la première équipe européenne à remporter une médaille paralympique, sans parler de devenir championne paralympique. »
Avec des joueurs de longue date comme Madell, Trevor Hirschfield et Patrice Simard et des jeunes prometteurs comme Matt Debly et Rio Kanda Kovac, le Canada continue de tenir son rang et prévoit de continuer sur cette voie faire dans un avenir proche.