Patrick Anderson a foi en son équipe

Comité paralympique canadien

29 août, 2024

L’équipe canadienne masculine de basketball en fauteuil roulant affronte la France en début de tournoi vendredi.

La star du basket-ball en fauteuil roulant Patrick Anderson fait rebondir le ballon.

PARIS — L’équipe canadienne masculine de basketball en fauteuil roulant n’est pas considérée comme une prétendante aux médailles dans le tournoi paralympique, mais ne le dites surtout pas à Patrick Anderson, la plus grande vedette de l’équipe qui participe à ses sixièmes Jeux.

Il y a une raison pour laquelle Anderson a été nommé porte-drapeau du Canada pour la cérémonie d’ouverture aux côtés de la paranageuse Katarina Roxon, mardi, et cela va bien au-delà de ses exploits sur le terrain, même si ces derniers sont très impressionnants. Il s’agit plutôt de son leadership et de sa confiance en lui-même et en ses coéquipiers.

« Nous ne sommes pas les favoris, mais ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas là pour gagner », déclare Anderson, de Fergus, Ontario. « Cela signifie que l’on devra seulement éliminer quelques poids lourds en cours de route. »

« Cette équipe est prête à se battre, et dès le début du tournoi. »

Anderson sait ce que c’est de gagner. À ses quatre premiers Paralympiques, le Canada a récolté l’or en 2000, en 2004 et en 2012, ainsi que l’argent en 2008. Le Canada n’a pas atteint le podium depuis les Jeux de Londres, il y a 12 ans.

À ces quatre tournois paralympiques, Anderson était considéré comme le meilleur joueur au monde. On disait même de lui qu’il était le Michael Jordan du basketball en fauteuil roulant, avec son maniement du ballon, sa couverture du terrain, son contrôle du fauteuil roulant et son tir redoutable. Il a inscrit une moyenne de 20 points à chacun de ces Jeux avec un temps de jeu de près de 30 minutes par match.

Mais les Jeux ont beaucoup changé au cours de la dernière décennie, alors que l’équipe canadienne est en pleine reconstruction. Après avoir touché le fond avec une 11place à Rio 2016, l’équipe a retrouvé son éclat. Elle a terminé huitième aux Paralympiques de Tokyo et au sixième rang aux championnats du monde, l’année dernière.

Anderson, 45 ans, fait encore partie des menaces offensives du sport. Aux mondiaux de 2023, il a été le meneur en termes d’interceptions et a fait partie des meilleurs en ce qui concerne les tirs à trois points et les passes décisives.

« Nous devons réfléchir à notre façon de nous déplacer sur le terrain », explique Anderson à propos de Paris 2024. « Ce n’est pas comme à l’époque où on dominait tout le monde. J’espère que vous verrez une équipe déterminée, intelligente et expérimentée, qui jouera avec un style qui lui est propre. »

Les Canadiens ouvriront leur tournoi vendredi contre le pays hôte, la France, neuvième aux mondiaux de 2023 et dont la dernière présence aux Jeux remonte à 2004.

Après que la pandémie a refroidi les festivités des Jeux de Tokyo 2020 qui ont été retardés d’un an, Anderson et plusieurs de ses coéquipiers sont ravis du retour de leurs proches dans les estrades cette année.

« Dans ce premier match, beaucoup de partisans encourageront les joueurs, mais pas les nôtres », ajoute Anderson. « J’ai regardé le match de quart de finale de notre équipe masculine aux Olympiques (contre la France), et ils ont vraiment dû faire face à un tourbillon d’énergie. »

L’expérience à Tokyo est la raison pour laquelle Anderson a décidé de prolonger son incroyable carrière.

« Les choses à Tokyo ne me semblaient pas correctes, tant du point de vue de l’expérience que de celui de la compétition », poursuit-il. « Je voulais juste faire l’expérience des Jeux avec ces gars une fois de plus. »

« Ma femme et mes enfants ont suivi trop souvent mes matchs sur leur ordinateur portable, donc c’est super de les avoir ici. »

Pour plus d’information, visitez notre carrefour de Paris 2024.