Semaine nationale des entraîneurs : les parasports représentent de la joie et des défis aux yeux du personnel entraîneur

La Semaine nationale des entraîneurs, qui a lieu jusqu’à dimanche cette semaine, est l’occasion de souligner les retombées positives qu’a le personnel entraîneur sur les athlètes et les communautés de partout au Canada. Cette campagne annuelle permet de rendre hommage au personnel entraîneur pour son rôle essentiel.

En parasport, la plupart du personnel entraîneur a d’abord travaillé auprès d’athlètes sans handicap ou a entraîné simultanément des para-athlètes et des athlètes sans handicap dans leurs programmes et au sein de leur club.

L’une des premières décisions qu’a prises Jy Lawrence comme entraîneuse en chef au club de natation Pacific Sea Wolves Swim Club à Surrey (Colombie-Britannique) a été d’intégrer Sebastian Massabie à son groupe élite. Cinq ans plus tard, Massabie a remporté la médaille d’or et battu le record du monde à l’épreuve masculine de 50 m style libre S4 aux Jeux paralympiques de Paris 2024.

« J’ai trouvé ça très intéressant, un peu comme un casse-tête », affirme Lawrence, qui comptait parmi le personnel entraîneur de Natation Canada aux Jeux. « J’aime pouvoir sortir des sentiers battus et exploiter les capacités de l’athlète plutôt que de se concentrer sur ses incapacités. »

« Ce qui compte surtout pour relever ce défi, c’est de sortir des sentiers battus. »

Andrzej Sadej a été l’entraîneur en chef de l’équipe nationale de judo du Canada dans les années 1990, qui comptait Nicolas Gill dans ses rangs et qui a remporté deux médailles olympiques. En 2014, il a repris avec hésitation le programme paralympique. Cette décision a changé sa vie.

« Quand on m’a demandé d’entrer dans le monde du personnel entraîneur de parasport, j’ai pensé que j’étais trop vieux », explique Sadej, 65 ans, qui a aidé Priscilla Gagné à participer aux trois dernières éditions des Jeux paralympiques, y compris à reporter une médaille d’argent en 2020. « Mais j’avais l’expérience du niveau olympique et quand j’ai commencé, j’ai été happé. C’est un monde complètement différent, avec des personnes formidables qui apprécient ce qu’elles reçoivent. Elles méritent vraiment autant d’attention que n’importe qui d’autre. »

Sadej n’aurait pas pu rêver d’une meilleure façon de conclure sa carrière.

« Pour moi, c’est une expérience qui m’a ouvert les yeux et qui a changé ma vie. J’aime énormément ce travail et je suis très reconnaissant d’avoir l’occasion de le faire à la fin de ma carrière sportive. »

Brett Lumley, de London (Ontario), est entraîneur en para-athlétisme et comptait aussi parmi le personnel entraîneur du Canada à Paris. Il a travaillé auprès d’athlètes de saut et de lancer, y compris Noah Vucsics qui participait aux épreuves de saut en longueur.

« Cet excellent groupe d’athlètes est très motivé et prêt à se surpasser », souligne Lumley. « L’équipe fonctionne vraiment bien. Elle est solidaire et crée une ambiance tout simplement géniale. »

La boccia se joue sur le plan stratégique et le succès de ce sport repose sur la préparation mentale, selon Cesar Nicolai, entraîneur de l’équipe nationale canadienne.

« Au cours de mes premières années, quand je demandais aux athlètes de me décrire à quoi elles et ils pensaient sur le terrain, on me répondait parfois : Je pense à ce que l’entraîneur va me dire si je manque mon coup et que je dois réussir parce qu’il a confiance en moi. Il a décidé de me choisir. C’est pourquoi j’ai eu des réunions avec les membres de l’équipe pour comprendre ce qui se passait dans leur tête. »

Les athlètes doivent être en communication constante avec le personnel entraîneur.

« Mes athlètes doivent comprendre que je ne suis pas là pour les juger, mais simplement pour les aider à progresser », précise Nicolai. « Pour tisser des liens de confiance, je veux leur montrer ma vulnérabilité, afin de les inciter à me la montrer à leur tour.

« C’est très important. »

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la Semaine nationale des entraîneurs, cliquez ICI.