Terry and Patti Hoddinott en amour sur les rochers

Comité paralympique canadien

14 février, 2025

La para-escalade est au cœur de la belle complicité du couple

LA PRAIRIE (Québec) Patti et Terry Hoddinott, athlètes de para-escalade, s’entraînent au moins trois fois par semaine au Junction Climbing Centre de London, en Ontario.

Patti qualifie ces sorties de « soirée en amoureux ».

Leur excellente condition physique et leurs sourires continuels montrent clairement que le couple est lié par un amour de longue date, pour le sport et réciproque.

Terry, 61 ans, a eu un rétinoblastome dans sa jeunesse et est aveugle depuis l’âge de trois ans. Il travaille à temps partiel chez Apple et est propriétaire d’une entreprise de braille.

Il a participé à de nombreux sports au cours de sa vie, dont la dynamophilie qui compte parmi ses sports préférés. Mais il y a six ans, il a découvert la para-escalade et, compte tenu de la possibilité de faire équipe avec sa femme, cette activité est devenue une passion pour le couple.

« J’étais gymnaste et j’ai joué au football pendant trois ans. J’ai toujours fait du vélo de montagne et de l’escalade », déclare Patti, diététicienne au St. Joseph’s Health Care London, à propos de ses antécédents sportifs. « Le choix coulait donc de source. Nous aimons tous les deux faire de l’activité physique et nous aimons faire des choses ensemble.

Et il n’y a probablement pas de meilleur sport que l’escalade. »

Dans la catégorie pour personnes aveugles, chaque athlète a un guide, et Patti joue ce rôle pour Terry. Pendant les épreuves, le couple communique à l’aide de casques d’écoute bidirectionnels. Patti reste au sol pour guider son mari et pour l’aider à suivre une série de repères complexes le long d’une paroi rectiligne de 15 mètres de haut.

Patti, mariée depuis maintenant 33 ans, avait 20 ans quand elle a rencontré Terry à l’occasion d’une fête entre camarades universitaires. Elle n’avait jamais rencontré de personne aveugle auparavant, mais elle était intriguée par ce grand et charmant inconnu.

« Je ne m’attendais à rien », raconte-t-elle. « Notre mariage est comme tous les autres, avec des hauts, des bas, etc. Mais je pense que le plus important, c’est que nous trouvons un moyen qui fonctionne pour nous. Nous formons une équipe dans tous les sens du terme. »

Le couple a deux enfants, qui sont maintenant adultes, et que le cancer de Terry n’a pas épargnés. Le cancer a privé leur fils Riley d’un œil à l’âge de trois ans, tandis que pour leur fille Kat, on a détecté et traité le cancer in utero. Selon Patti, elle est le premier bébé au monde à qui l’on a diagnostiqué la maladie avant la naissance.

Les deux jeunes suivent le mode de vie sain inculqué par leurs parents et mènent une belle vie.

« Aujourd’hui, elle a deux yeux en santé et nous sommes très reconnaissants pour les soins de santé au Canada », ajoute Patti au sujet de sa fille.

On a ajouté la para-escalade au programme des Jeux paralympiques de Los Angeles 2028. Terry et Patti ont l’intention d’intensifier leur entraînement et de faire leur possible pour se qualifier pour faire partie de l’équipe.

Le duo faisait partie de l’équipe canadienne de 13 membres qui a participé à la Coupe du monde de para-escalade, qui a eu lieu l’année dernière à Salt Lake City.

Au long de son parcours, le couple espère inciter d’autres personnes en situation de handicap de la vision à se joindre au sport.

« Le sport est un facteur d’égalité pour les personnes ayant une déficience visuelle », explique Terry. « Quand vous êtes dans un gymnase, par exemple, et que vous faites de l’haltérophilie ou exercez un autre sport, d’autres personnes vous voient faire les mêmes choses qu’elles. Vous les faites juste un peu différemment.

Je pense que l’escalade est un sport équitable qui permet de concourir et de rencontrer d’autres personnes qui ne vous regardent pas différemment.

La communauté constitue l’une des principales raisons pour lesquelles j’aime ce sport ».