Trinity Lowthian se classe cinquième, le meilleur résultat jamais obtenu par le Canada en escrime en fauteuil roulant aux Jeux paralympiques.
Elle élimine les athlètes de deuxième et troisième place au tournoi féminin d’épée
PARIS – Vendredi, Trinity Lowthian, d’Ottawa, a éliminé les athlètes qui étaient deuxième et troisième pour obtenir une impressionnante cinquième place à l’épreuve féminine d’épée, à ses premiers Jeux paralympiques.
Il s’agit du meilleur résultat du Canada en escrime en fauteuil roulant aux Jeux. En 2012, Pierre Mainville s’était rendu en quarts de finale à l’épreuve masculine de sabre et s’était classé à la septième place.
Lowthian, 22 ans, qui a commencé à pratiquer ce sport en 2020, a remporté deux de ses quatre combats à ce tournoi d’une seule journée. Ces victoires se jouaient contre Eun Hye Cho, de la Corée du Sud, classée troisième, dans la deuxième ronde préliminaire avec la marque de 15-7 et ensuite contre Rossana Pasquino, de l’Italie, classée deuxième, 15-13.
Cho et Pasquino ont respectivement remporté les médailles d’argent et de bronze aux Championnats du monde de l’année dernière. Lowthian s’était classée 15e.
Lowthian n’était qu’à une victoire d’accéder au match pour la médaille de bronze, mais elle a perdu son combat en quatrième ronde préliminaire contre Nga Ting Tong, de Hong Kong, avec la marque de 15-14.
« Je suis très satisfaite de ma performance », a précisé Lowthian, qui a reçu un diagnostic de neuropathie autonome auto-immune lorsqu’elle était au secondaire. « Après mon premier combat ce matin (une défaite de 15-9 contre Olena Fedota-Isaieva, d’Ukraine), je n’aurais jamais imaginé que j’aurais pu aller aussi loin et remporter ces victoires. »
Comme l’indique la marque finale, le combat contre Tong a été très serré. Après que Lowthian ait égalisé la marque 14-14, les escrimeuses se sont battues en duel pendant deux minutes avant de marquer le point de la victoire.
« C’était la première fois que je l’affrontais à l’épée », a déclaré Lowthian. « Nous apprenions à nous connaître mutuellement, ce qui a pris un certain temps. Ensuite, je pense que nous avons toutes les deux décidé que nous allions jouer un jeu plutôt défensif. Je ne pense pas avoir attaqué une seule fois, j’ai juste contre-attaqué, ce qui a plutôt bien fonctionné pour moi. »
Le point saillant de la journée a été l’élimination de Cho et de Pasquino, deux noms très connus dans ce sport.
« J’ai déstabilisé Pasquino au début avec la distance et elle était assez contrariée », a ajouté Lowthian. « J’en ai tiré parti. Rendue à quelques points de la victoire, je voyais sa main trembler et la mienne ne tremblait pas. Ça m’a donné beaucoup d’assurance. »
Son entraîneur Paul ApSimon, qui a mené Eleanor Harvey au meilleur résultat jamais obtenu par le Canada aux Jeux olympiques (septième place), a affirmé que Lowthian ne faiblissait jamais.
« Elle était très disciplinée », a-t-il déclaré. « Même au cours de son premier combat contre l’Ukrainienne, elle a suivi son plan de match à la lettre. Elle a déstabilisé la Coréenne en lui demandant une plus longue distance et Cho ne s’en est jamais remise. »
Lowthian a hâte de voir ce que l’avenir lui réserve.
« C’est mes premiers Jeux et ce résultat est formidable », a-t-elle commenté. « Maintenant, je ne peux que progresser. »
Ryan Rousell, de Saskatoon (Saskatchewan), qui en est à sa deuxième participation aux Jeux paralympiques, a perdu à la ronde des 32 après un combat contre Artem Manko, d’Ukraine, par la marque de 15-6.
« J’ai fait de mon mieux, mais ce n’est pas mon arme de prédilection », a avoué Rousell, 27 ans. « Je n’avais aucune défense contre ses attaques. Les résultats ne sont pas à la hauteur de mes espérances, mais ça viendra avec le temps et l’entraînement.
J’ai encore beaucoup d’années devant moi. »