Les cinq fantastiques du Nouveau-Brunswick gonflés à bloc par le soutien de leur communauté pendant les Jeux paralympiques

Comité paralympique canadien

09 octobre, 2024

Les para-athlètes sont de grandes vedettes dans leur province

PARA-Track Cycling

Qu’il s’agisse d’un village ou d’une petite province, les athlètes entretiennent un lien très fort avec leur région, qui ne faiblit pas, même lorsqu’ils participent à des compétitions dans le monde entier.

Le Nouveau-Brunswick en est une parfaite illustration. Avec cinq athlètes sur les 126 membres de l’Équipe paralympique canadienne, la province maritime a fait ressentir sa présence et a joué un rôle important au sein du contingent canadien à Paris.

La paranageuse Danielle Dorris, de Moncton a été une des deux athlètes de la province à atteindre le podium et elle l’a fait avec panache. En effet, Dorris a éclipsé le record du monde qu’elle avait elle-même établi au 50 m papillon féminin S7 pour défendre son titre paralympique et remporter l’or.

Il s’agissait des troisièmes Jeux pour Dorris, qui a fait ses débuts paralympiques à l’âge de 13 ans à Rio, en 2016. Dès ses débuts dans ce sport, Dorris, ainsi que les membres de sa famille, s’est immergée dans la communauté locale de la natation. Ils ont apporté leur aide dès qu’ils en avaient l’occasion.

« (Mon père) a joué un rôle important dans ma vie de nageuse », a-t-elle confié au Telegraph-Journal. « Il était présent à chaque compétition. Il s’est joint à la communauté de natation en apportant son aide lors des événements et en devenant officiel, alors je pense que pour lui, c’était incroyable de voir tout cela se concrétiser. Ma mère pleurait et était très heureuse. Je pense qu’ils étaient tout simplement très fiers et que c’était très spécial de les avoir là (à Paris). »

Dorris, née avec les bras sous-développés, ajoute qu’elle est déterminée à prendre part aux Jeux de 2028 et à reprendre ses études en vue d’amorcer une carrière d’enseignante.

Kamylle Frenette, de Dieppe, a manqué le podium de peu à Paris en terminant à la quatrième place de l’épreuve féminine de paratriathlon PS5. L’athlète de 28 ans s’est mariée en 2023 et sa carrière dans l’industrie pharmaceutique va bon train.

Avec deux participations aux Jeux paralympiques à son CV, elle va prendre le temps de réfléchir à son avenir dans le sport. Travailleuse de première ligne durant la crise de la COVID, Frenette dit que le soutien de sa communauté a été une grande source de motivation pour elle.

« Juste les gens qui m’envoyaient des messages au cours des semaines avant les Jeux, et même après. Ou simplement des commentaires, peu importe, j’ai vraiment ressenti leur soutien, et ça m’a fait un bien fou », affirme-t-elle.

Après avoir passé deux mois en Europe afin de prendre part à deux compétitions d’envergure, y compris les Jeux paralympiques, le paracycliste Alexandre Hayward est finalement rentré à la maison le weekend dernier.

L’athlète originaire de Quispamsis a remporté la médaille de bronze au 3000 m poursuite individuelle masculine et s’est hissé dans le top cinq à deux reprises à la compétition sur route aux Jeux de Paris.

Hayward, 27 ans, travaille comme ingénieur mécanique au sein de la firme d’ingénierie Sivret Engineering. Il a obtenu son diplôme l’année dernière, et il est satisfait de la manière dont il mène sa carrière et sa vie en tant qu’athlète de haut niveau.

« Je me suis rendu compte que le cyclisme fera toujours partie de ma vie », a indiqué Hayward au micro de Radio-Canada à son arrivée. « C’est ce que j’aime faire. »

Après une pause de neuf jours au Portugal, Hayward était de nouveau en action aux championnats du monde de paracyclisme sur route. Il y a décroché le bronze au contre-la-montre, ainsi qu’à la course sur route. Ce sont ses deux premières médailles en carrière aux mondiaux sur route en trois participations. 

« Ma copine et moi sommes allés au Portugal entre les deux compétitions », raconte-t-il. « J’ai quand même enfourché mon vélo tous les jours. Je savais que je serais prêt pour les championnats du monde à Zurich. »

L’équipe paralympique comptait également un joueur et une joueuse de basketball en fauteuil roulant originaires du Nouveau-Brunswick, et les deux ont terminé quatrièmes. Colin Higgins, de Rothesay, a fait partie de l’équipe masculine et Desiree Isaac-Pictou, de la Première Nation d’Eel River Bar, a concouru avec l’équipe féminine.

Une fois de plus, Higgins a été une force offensive pour l’équipe canadienne. Il a terminé quatrième en pourcentage de lancers francs et dans le top 10 en ce qui concerne le pourcentage de tirs de trois points et de paniers réussis.

Pendant ce temps, les membres de la communauté de la Première Nation d’Eel River Bar au Nouveau-Brunswick se réunissaient pour suivre les matchs d’Isaac-Pictou.

« Ce dont je suis le plus fière, c’est d’être un modèle, une source d’inspiration pour les plus jeunes générations, ainsi que les femmes autochtones et les personnes en situation de handicap dans ma province, dans ma communauté et dans les environs », a déclaré Isaac-Pictou au Telegraph-Journal.

En général, la performance des athlètes du Nouveau-Brunswick a été exceptionnelle à Paris. Ils ont récolté deux médailles et inscrit cinq classements au top cinq.

La Saskatchewan a peut-être ses sept merveilles, mais le Nouveau-Brunswick peut s’enorgueillir de ses cinq fantastiques.