Anthony Létourneau s’impose en rugby en fauteuil roulant

Comité paralympique canadien

16 octobre, 2023

L’amour du sport facilite la transition après l’accident

Letourneau action

Anthony Létourneau a peut-être perdu sa mobilité naturelle à 17 ans en raison de blessures subies lors d’un accident de hockey, mais sa passion pour le sport ne s’est jamais atténuée.

Le jeune homme de 27 ans, originaire de Boisbriand (Québec), s’est imposé comme l’un des joueurs clés de l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant. Lui et ses coéquipiers se préparent actuellement pour les Jeux parapanaméricains, qui se dérouleront du 17 au 26 novembre à Santiago, au Chili.

« D’aussi loin que je me souvienne, le sport a toujours fait partie de ma vie », affirme Létourneau, paralympien en 2020 et membre à deux reprises de l’équipe des Championnats du monde. « J’ai commencé à patiner quand j’étais tout petit, j’ai aussi pris des cours de patinage artistique pour apprendre les bases, puis j’ai fini par passer au hockey. »

En plus du hockey, il s’entraînait au tennis et au soccer pendant l’été. 

En 2013, Létourneau était défenseur pour le Laser de Boisbriand-Sainte-Thérèse, au niveau midget AA. Le 19 octobre pendant un match, il a fait une mauvaise chute durant une manœuvre de routine et a atterri tête première dans la bande. Les vertèbres qu’il s’est fracturées lors de sa chute l’ont laissé quadriplégique.

Sa détermination et sa persévérance ont prévalu tout au long de son rétablissement, et c’est en septembre 2014 qu’on l’a initié au rugby en fauteuil roulant. 

« À l’hôpital, pendant ma convalescence, mon ergothérapeute m’a parlé de la possibilité de jouer au rugby en fauteuil roulant », se souvient Létourneau. « Elle connaissait déjà Zak Madell (membre de l’équipe nationale) et nous avons regardé quelques matchs sur YouTube. »

« Je lui ai dit qu’il fallait que j’essaie ça! Quand je suis sorti de l’hôpital, on m’a envoyé dans un centre de réadaptation, où l’on m’a amené à un entraînement et je suis immédiatement tombé en amour avec ce sport. »

Létourneau s’est rapidement passionné pour les aspects physiques et tactiques du rugby en fauteuil roulant, qu’il a trouvés très proches du hockey. Il a décidé de s’engager dans ce sport en s’achetant un fauteuil roulant de rugby et en se joignant à une équipe de club.

L’aspect social du sport représentait aussi un grand attrait pour Létourneau. Son coéquipier Trevor Hirshfield, qui vit avec un handicap similaire, a été un mentor important.

« Pas seulement en rugby, mais dans la vie de tous les jours aussi », indique Létourneau. « Il m’a montré comment monter à bord d’une voiture et d’une camionnette sans l’aide d’une planche et comment voyager seul. Il m’a aidé partout. En rugby en fauteuil roulant, nous avons beaucoup travaillé l’endurance et la vitesse dans un fauteuil roulant. »

Maintenant que son CV de rugby en fauteuil roulant s’allonge, Létourneau ne tardera pas à devenir le mentor d’une nouvelle génération de joueuses et de joueurs.