Il n’y a pas de vie comme le ski pour la championne paralympique Mollie Jepsen
Une conversation avec Jepsen révèle une maturité supérieure à ses 18 ans et une féroce détermination pour avoir du succès.
Une conversation avec Jepsen révèle une maturité supérieure à ses 18 ans et une féroce détermination pour avoir du succès.
OTTAWA – Grâce à l’avancement de la médecine sportive et de la science, de plus en plus d’athlètes peuvent surmonter de graves blessures ou maladies et produire des carrières compétitives couronnées de succès.
Et peut-être qu’aucun sport n’a plus de noms légendaires dans cette liste que le ski alpin. Par exemple, la longue liste de blessures de la super vedette américaine Lindsey Vonn a été une des nouvelles sur laquelle les médias se sont concentrés avant les Jeux olympiques d’hiver 2018.
Ce qui nous emmène à la championne paralympique de ski alpin Mollie Jepsen, de Whistler, en C.-B. Jepsen est née avec une déficience à une main et skie avec un bâton. Au cours de son développement en ski, elle s’est remise de graves blessures aux jambes pour devenir une des meilleures au monde.
Il semble difficile de croire qu’une adolescente puisse endurer autant de problèmes, passer au travers des longs programmes de réadaptation tout en regardant ses coéquipiers dévaler les pentes toute la journée.
Toutefois, une conversation avec Jepsen révèle une maturité supérieure à ses 18 ans et une féroce détermination pour avoir du succès. Il n’est pas surprenant qu’elle ait été nommée athlète ambassadrice pour l’activité de Paralympiens recherchés du Comité paralympique canadien à Victoria, samedi.
Avant sa performance de quatre médailles aux Jeux paralympiques de PyeongChang en mars, Jespen a subi deux opérations au genou et a surmonté une cheville fracturée dans les cinq dernières années.
Mais Jepsen est une de ces athlètes qui occasionnellement émergent sur la scène. Elle affiche le même état d’esprit que des championnes comme Lindsey Vonn. Cet état d’esprit a deux principaux éléments: un amour et une concentration singulière pour leur sport et une soif inépuisable de victoire.
« J’aime tout du ski », a dit Jepsen. À PyeongChang, elle a gagné la médaille d’or en super combiné, celle d’argent en slalom et celles de bronze en descente et en slalom géant.
« Après mes blessures, je me dis toujours ‘Recommençons’. En passant au travers de la réadaptation, il était vraiment important pour moi d’avoir un objectif pour que je puisse me stimuler. »
Elle s’est déchiré un LCA à 13 ans pendant un entraînement à Whistler et une deuxième fois à 15 ans, dans une compétition en Autriche en octobre 2015. Elle a subi une opération en décembre et était de retour sur la neige en septembre 2016.
« La deuxième réadaptation a été très difficile », a-t-elle dit. « C’était surtout en hiver, donc j’ai regardé tout le monde aller skier. Pendant ce temps, j’étais à la maison, faisant de la physiothérapie, allant au gymnase. Mais à la fin de la journée j’étais encore plus motivée pour retourner sur la neige. »
La main handicapée de Jepsen n’a pas empêché ses parents sportifs d’inclure leur fille dans diverses activités quand elle était petite. Petite fille, elle faisait déjà du ski, ainsi que montait à cheval et faisait de la gymnastique.
Elle participe encore à des compétitions régulières, déterminée à briller à tous les niveaux. Jepsen a gagné une médaille à 14 ans dans la Coupe Whistler, une prestigieuse compétition internationale pour les skieurs juniors qui attire des coureurs de partout dans le monde.
« Depuis que je suis petite, j’ai toujours eu une attitude que je ferais tout ce que tous les autres feraient de toute façon », a-t-elle dit. « Dans le cours de gymnastique, les professeurs ont rapidement découvert que j’étais très active avec plus d’habiletés que la majorité des autres enfants. »
Elle s’est fracturé une cheville en février 2017 et a eu peur que son temps de préparation ne soit pas suffisant pour aller aux Jeux paralympiques.
« Dès que je suis arrivée au Village des athlètes, mon attitude a changé », a-t-elle dit. « Je sentais que j’étais au bon endroit. J’ai débuté avec une quatrième place au super-G et cela a stimulé encore davantage la flamme. Je ne pensais pas que je pouvais être aussi agressive sur les parcours. »
Le ski para-alpin a conduit Jepsen à travers des sommets et des creux dans une carrière dans le sport compétitif à un âge auquel plusieurs commencent seulement à concourir aux plus hauts niveaux.
« C’est toujours une lutte chaque jour pour me placer dans la même position dans laquelle j’étais quand j’ai subi ces blessures », dit-elle. « Mais je suis une personne compétitive. Je veux hausser mon niveau. »
Avis: Jepsen est aussi une étudiante exceptionnelle et a récemment été acceptée à l’Université Queen’s en kinésiologie. Ses études sont présentement en suspend.