La natation a aidé Aurélie Rivard à sortir du côté sombre

Comité paralympique canadien

14 août, 2021

La championne paralympique a trouvé sa voie dans le sport

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Aurélie Rivard admet que « la natation m’a sauvé la vie ».

Rivard et sa soeur jumelle Charlotte – qui n’a pas de handicap – sont nées dans une famille axée sur les sports. Toutefois, pour Aurélie, les cours de natation, enfant, n’ont pas vraiment stimulé son imagination. Elle voulait de l’action, de l’excitation. Fondamentalement, la compétition.

« J’ai, en fait, raté deux ou trois niveaux quand je suivais des cours », a dit Rivard, triple médaillée d’or aux Jeux paralympiques 2016 et double championne du monde en 2019. « Quand j’ai découvert l’aspect courses, l’entraînement, tout le haut niveau du sport, c’est ce que j’ai aimé. »

En dehors de la piscine, toutefois, Rivard a affronté plusieurs des mêmes problèmes que ses comparses adolescentes. Elle était gênée, anxieuse et avait des problèmes d’image de soi. 

« J’avais des crises de panique. J’étais harcelée à l’école et avait un trouble alimentaire », a dit Rivard, qui est née sans main droite. « Donc la natation m’a sortie de cela. Cela m’a redonné la confiance que j’avais perdue au cours des années. Quand j’ai décidé que je ne voulais plus vivre comme cela et que je voulais sortir de cette période sombre de ma vie, la natation m’offrait les choses auxquelles je me rattachais. »

Rivard a révélé ses problèmes de harcèlement en 2019.

« J’ai compris qu’il y a beaucoup d’enfants qui vivent cela », dit-elle au sujet de sa décision de rendre public ses problèmes personnels. « J’ai aussi compris que c’était une partie de moi et cela m’a bâtie en la personne que je suis aujourd’hui et m’a fait une athlète plus forte. Je ne pense pas que je serais aussi motivée si je n’avais pas passé au travers de cela. »

Elle dit que les enfants et les parents ont souvent des questions sur comment traiter l’adversité personnelle.

« Quand j’avais cet âge, j’aurais aimé connaître quelqu’un qui était passé à travers cela ou qui passait à travers cela et qui savait comment je me sentais », dit-elle. « Mais je ne connaissais personne. Je veux être cette personne pour quelqu’un et écouter autant que je le peux et aider à les guider. » 

Maintenant âgée de 25 ans, Rivard ajoute que ce ne sont pas tous les enfants qui peuvent se perdre dans un monde de sports comme elle l’a fait.

« Je pensais vraiment que ma vie serait comme cela pour toujours, ce qui était une erreur. Certains ne peuvent passer à travers cela et à un moment je ne le pouvais pas non plus. »

Le développement de Rivard dans la piscine a été si rapide qu’à 16 ans elle a participé aux Jeux paralympiques 2012 à Londres et a même gagné la médaille d’argent au 400m libre pour commencer.

« J’ai pensé que j’avais peut-être un avenir dans cela et c’est ce sur quoi je me concentrais chaque jour », a dit Rivard, qui est présentement la détentrice des records du monde des 100m, 200m et 400m libre S10. « J’essayais de ne pas me concentrer sur ce qui se passait à l’école ou dans ma tête, simplement sur cette ligne noire au fond de la piscine et peut-être que je pourrais aller aux Jeux et peut-être que je pourrais gagner des médailles. »

Avec maintenant cinq médailles à son nom, les félicitations pleuvent pour la porte-drapeau du Canada lors de la cérémonie de fermeture de Rio 2016.

Et il pourrait y en avoir d’autres cet été à Tokyo. 

Pour plus d’histoires sur les paralympiens canadiens de Tokyo 2020, visitez paralympique.ca/forcedusport