La parajudoka Christina Mowatt veut faire bouger les choses!

Comité paralympique canadien

18 novembre, 2023

L’athlète qui est en à ses premiers Jeux parapanaméricains combine sport et carrière musicale

Mowatt

SANTIGAO – La parajudoka Christina Mowatt ne peut s’empêcher de rire en prononçant timidement le nom de son groupe de rock pendant une entrevue après une brève séance d’entraînement aux Jeux parapanaméricains de 2023.

« Ai-je le droit de le dire? » demande cette femme de 33 ans, originaire de Burnaby (Colombie-Britannique), pendant qu’on la filme. « C’est Muffdusters. »

Il n’y a pas de raison d’être timide. Muffdusters a un son professionnel de premier ordre, axé sur le funk, et le jeu de batterie de Mowatt en est incontestablement une force motrice. (Échantillons musicaux (en anglais) : http://muffdusters.com/)

L’athlète ayant un handicap de la vision est une super multi-instrumentiste au sein du groupe. On la connait surtout pour ses talents de batteuse, mais elle joue aussi du clavier, du violoncelle et de la basse en plus de chanter. Le prochain concert du groupe aura lieu le 26 novembre au Pat’s Pub à Vancouver.

En outre, Mowatt est également productrice et musicienne de session chez Funkyard Productions, où elle travaille avec de nombreux groupes différents.

« Ma vie est remplie de musique et de judo », dit-elle. « En musique, j’ai certes pris des leçons, mais je l’ai surtout en moi depuis toujours. Je fais aussi du sport depuis toujours : cross-country, lutte, athlétisme et judo bien sûr. »

Le parajudo est apparu dans son collimateur il y a cinq ans. Mowatt a fréquenté l’école secondaire avec la parajudoka la plus titrée du Canada, Priscilla Gagné, à la W. Ross Macdonald School for the Blind de Brantford (Ontario), qui a récemment célébré son 100e anniversaire.

« Je suis entrée en contact avec Prisicilla en 2018 quand j’ai vu ses succès », explique Mowatt. « Elle a communiqué avec son entraîneur et maintenant c’est aussi mon entraîneur (l’entraîneur national de judo Andrzej Sadej). »

En fin de semaine, l’attention se porte uniquement sur dimanche (19 novembre), jour pendant lequel elle participera à son épreuve. C’est une candidate sérieuse à une médaille à l’épreuve féminine des 57 kilos à Santiago, les premiers grands Jeux auxquels elle participe en carrière. Elle a fait son entrée sur la scène internationale en 2022, en remportant ses deux premiers matchs aux Championnats du monde et en se classant à une impressionnante cinquième place.

« C’était mes premiers Championnats du monde, c’était un grand site, et cela m’a donné beaucoup de confiance pour cette année », raconte-t-elle.

Les Jeux parapanaméricains représentent une nouvelle occasion de faire forte impression.

« Je suis très emballée d’être ici », affirme-t-elle. « Mes objectifs ici sont de remporter des victoires et peut-être de monter sur le podium. Mais je veux aussi m’amuser tout en faisant de mon mieux. Je sors tout juste de l’entraînement et tout s’est très bien passé. »

Le Canada compte une autre personne participante en parajudo aux Jeux. Il s’agit de l’athlète chevronné Justin Karn, de Montréal (Québec), qui concourra à l’épreuve masculine de 60 kilos. À Santiago, il en est à ses quatrièmes Jeux parapanaméricains.