La Semaine nationale de l’accessibilité: Walby encouragé par les progrès, mais il y a encore beaucoup à faire
Il ne faut pas se reposer sur les réalisations, dit le président du conseil des athlètes paralympiques canadiens
Il ne faut pas se reposer sur les réalisations, dit le président du conseil des athlètes paralympiques canadiens
Depuis qu’il a commencé à perdre sa vision à 35 ans, Tony Walby a consacré sa vie à faire du monde un meilleur endroit pour les personnes ayant un handicap, spécialement celles ayant une déficience visuelle.
« La Semaine nationale de l’accessibilité est une excellente manière de soulever la sensibilisation du public sur qu’il y a encore des problèmes avec l’accessibilité », a dit Walby, double paralympien en judo, maintenant âgé de 47 ans. « Nous avons fait beaucoup de chemin au Canada avec la
Loi sur l’accessibilité, mais il y en a encore beaucoup à faire. »
Un exemple que le père de deux enfants donne est les améliorations dans les normes d’accessibilité dans les nouveaux édifices. Toutefois, par exemple, de nouvelles rampes peuvent être trop abruptes pour certains utilisateurs de fauteuils roulants.
« Du côté de l’infrastructure, plusieurs Lois du gouvernement font avancer les normes d’accessibilité, mais pas nécessairement les normes d’utilisation. Des fois ces accès pour l’accessibilité exigent trop de force pour la majorité des utilisateurs de fauteuils roulants », a dit le président du conseil des athlètes paralympiques canadiens.
La Semaine nationale de l’accessibilité, du 30 mai au 5 juin, est un projet du gouvernement du Canada pour célébrer les réalisations et les contributions des personnes ayant un handicap et soulever la sensibilisation sur le travail qui doit encore être fait pour retirer les barrières et promouvoir l’inclusion. Le thème de cette année est « Inclusion des handicaps 2021: ne laisser personne derrière » qui inclut une concentration sur l’accessibilité pendant la pandémie de la COVID-19.
Pour les personnes ayant une déficience visuelle, Walby dit que plusieurs lumières de rues, particulièrement dans les grandes villes, ont des boutons audibles pour traverser en sécurité et frapper la bordure d’un trottoir pour avertir de la proximité de la rue. Le braille est utilisé beaucoup plus fréquemment dans les édifices.
« Cela s’améliore », a dit Walby, qui a participé aux Jeux paralympiques de Londres 2012 et Rio 2016. « Mais est-on rendu là où on devrait avec la technologie d’aujourd’hui? Le Canada a vraiment fait un pas en avant depuis que la Loi canadienne sur l’accessibilité a été promulguée en 2019. Sommes-nous déjà rendus là? Non. »
« Mais la sensibilisation est là et la détermination et la volonté de s’améliorer sont toujours là. »
Walby travaille à temps plein comme agent de projet supérieur et analyste au Service correctionnel du Canada en accessibilité par Internet et en tests des applications pour le respect de l’accessibilité par Internet. Il a vu les améliorations incroyables dans la technologie qui permettent aux personnes ayant une déficience visuelle d’utiliser leur téléphone, de travailler avec un ordinateur et d’avoir accès à l’Internet.
Malgré tout il y a des problèmes occasionnels pour Walby, même au travail. Mais il dit que le désir est là pour les entreprises pour s’adapter.
« Je ne me révolterai jamais sur le cas de quelqu’un si quelque chose n’est pas accessible, mais je le ferai s’il n’a pas l’intention de la rendre accessible », a dit Walby, qui a un diplôme en génie informatique de l’Université d’Ottawa et qui a travaillé en TI au cours des 23 dernières années.
Walby se sent chanceux que, pendant la pandémie, il a pu continuer de travailler de chez-lui et qu’il a un solide système de soutien. Sa principale tourmente est un désir de retourner sur le matelas avec ses élèves comme entraîneur de judo, ainsi que visiter ses amis et sa famille.
« Nous pouvons tout faire à distance et quand nous retournerons je m’attends à être un des derniers à revenir au bureau », dit-il. « À cause de ma vision il est difficile pour moi de me distancer socialement dans les transports publics, par exemple. La santé de tout le monde est une priorité. »
En tant que paralympien, Walby continue aussi d’avoir un impact sur le monde du sport. Il a été élu dans le conseil des athlètes paralympiques canadiens en décembre 2018 avec la plateforme de continuer de bâtir l’influence du conseil dans le système sportif canadien. Il vise aussi présentement une place dans le conseil des athlètes de l’IPC.
« Le mouvement paralympique a fait beaucoup pour moi. Il m’a fait me regarder fort et ne pas m’apitoyer parce que j’ai perdu la vue. »
Cela lui a aussi permis de plaider continuellement et d’être une voix pour les droits des personnes ayant un handicap.