Le skieur para-alpin Braydon Luscombe est prêt à conquérir d’autres montagnes dans le prochain chapitre
« C’est un groupe important qui pousse chaque petite partie de vous. »
« C’est un groupe important qui pousse chaque petite partie de vous. »
OTTAWA – Le double paralympien Braydon Luscombe a pris sa retraite du ski para-alpin après les championnats canadiens le mois dernier.
À cinq ans, la jambe inférieure droite de Luscombe a été amputée après qu’il ait contracté la fasciite nécrosante, une bactérie mangeuse de chair. Toutefois, il n’a jamais laissé son handicap le ralentir et il a connu une carrière compétitive remarquable et a été un meneur naturel d’équipe dans la formation nationale canadienne.
Âgé de 26 ans, de Duncan, en C.-B., il a aussi été quatre fois membre de l’équipe pour les championnats du monde et il a gagné la médaille de bronze en descente dans la finale de la Coupe du monde 2016.
Dans sa dernière course, Luscombe a gagné la médaille d’argent en slalom aux championnats canadiens.
Nous lui avons parlé quelques jours plus tard:
Pourquoi vous êtes-vous retiré?
« J’avais encore beaucoup de plaisir à skier et cela a été une décision difficile d’arrêter. Mais c’est le moment de commencer à faire la transition. Je sais que ce ne sera pas rapide. Je veux obtenir un emploi et demeurer impliqué dans le sport. J’ai hâte à cette prochaine phase. Ce sera nouveau et bizarre. Skier est la seule chose que j’ai faite. Mes intérêts vont vers la police et la criminologie, avec une concentration sur la criminalistique ou les corps de formation canine. »
Quel a été le fait saillant de votre carrière outre les Jeux paralympiques?
« Monter sur mon premier podium de la Coupe du monde à Tignes, en France, en 2016. Cela a été une journée fantastique avec des conditions parfaites. Ce qui a été le mieux est que quelques autres Canadiens ont aussi remporté une médaille, donc ce fut une grosse journée globalement. »
Dans la finale de la Coupe du monde le mois dernier vous avez couru en denim dans la dernière manche du SG. Pourquoi?« Chaque soir notre équipe remet une veste de jean à quelqu’un qui a fait quelque chose hors de l’ordinaire, que ce soit très bien skié ou quelque chose d’amusant. Donc quand je l’ai eue, j’ai pensé que je pouvais skier avec une paire de jeans et d’y aller Canadien au complet. C’était une journée fantastique et c’était excellent d’avoir toute l’équipe là (contribuant) à de très bonnes sensations pour ma dernière manche. »
Le plus difficile défi d’être dans l’équipe nationale?
« Définitivement les longs voyages. Vous êtes loin de votre famille et de vos amis pendant de longues périodes de temps. Cela vous dérange après un long. Malgré tout l’équipe devient une deuxième famille, donc quand ces voyages se terminent, vous savez que ces moments amusants vous manqueront aussi, ainsi que cette sensation que vous avez développée avec vos coéquipiers. »
Le futur du ski alpin paralympique au Canada?
« C’était bon aux championnats nationaux de voir combien il y a de jeunes dans la phase de développement présentement. J’ai vu des skieurs sur une jambe comme moi qui sont adolescents qui progressent et nous avions environ 15 jeunes dans notre groupe ProchaineGén. C’était bon de skier lors de l’inspection avec eux, de les aider et de rendre cela amusant. »
Plus gros soutien?
« Ma famille, ma mère, mon père, mon amie, tous mes amis qui m’ont toujours soutenu. Et je n’y serais pas parvenu sans nos entraîneurs: Jean-Sébastien Labrie, Will Marshall, Dave White, Lasse Ericsson et tout le personnel de soutien de l’équipe de ski para-alpin canadienne.
« Il y a tellement de choses qui sont nécessaires dans la carrière d’un athlète, des physios aux techniciens de ski, et je n’y serais pas parvenu sans chacune de ces personnes.
« C’est un groupe important qui pousse chaque petite partie de vous. »