L’énergie positive de son regretté père continue de brûler dans la vedette alpine Frédérique Turgeon

Comité paralympique canadien

30 novembre, 2020

L’objectif de la skieuse de 21 ans est de continuer d’avoir du plaisir sur les pentes

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PANORAMA, C.-B. – Cela fait près de deux ans depuis que son père Ronald est décédé subitement, mais Frédérique Turgeon conserve son souvenir et son énergie dans son coeur alors qu’elle se prépare pour espère-t-elle, des occasions de courses cette saison.

« Il est très présent dans ma vie », a dit Turgeon, âgée de 21 ans, à Panorama, en C.-B., où elle est dans une bulle d’entraînement avec l’équipe nationale para-alpine. « Je me rappelle encore les petites phrases qu’il avait pour m’encourager et me motiver.

« Il était un homme qui aimait regarder ses enfants s’amuser. Quand il est décédé, j’ai pris la décision que je m’assurerais de continuer à avoir du plaisir en skiant. Je sais que c’est ce qu’il aurait voulu. Je sais qu’avec cette mentalité, tout ira bien pour moi. »

Le 17 décembre 2018, le soir même quand sa fille retournait chez-elle après une compétition en Suisse, Ronald Turgeon, qui paraissait en parfaite forme, a subi une crise cardiaque dans son sommeil et est décédé à seulement 60 ans.

Le mois suivant, Frédérique Turgeon a gagné ses deux premières courses de la Coupe du monde en carrière. L’histoire émotionnelle d’avoir dédié ses victoires à son père a fait les manchettes partout dans les journaux majeurs du Québec.

Surmonter son décès subi a été le plus gros défi dans sa carrière jusqu’à maintenant et l’énergie positive de son père la soutient maintenant dans cette pandémie qui a mis un bâton dans les roues des athlètes à travers le monde.

« Je ne pense pas que j’ai déjà aussi bien skié dans ma vie qu’à ce camp », a dit Turgeon, qui demeure à Candiac, au Québec. « Je suis simplement beaucoup plus forte sur mes jambes maintenant, ma ligne est plus précise et rapide. Être ici un peu plus longtemps qu’habituellement nous donne encore plus hâte aux compétitions.

« Nous sommes très reconnaissants d’avoir cette occasion de nous entraîner ensembles. Nous connaissons d’autres athlètes qui ne sont pas aussi chanceux. »

Turgeon est née avec sa jambe droite plus courte de 50 % que sa gauche. Elle a skié sur ses deux jambes jusqu’en 2013 quand elle a eu un accident et sa jambe handicapée a été fracturé. Depuis, elle a skié uniquement sur sa jambe gauche, ce qui a été un ajustement majeur dans sa carrière.

La saison de ski para-alpin a encaissé un gros coup la semaine dernière quand les championnats du monde des parasports de neige – les tout premiers championnats du monde à combiner le ski para-alpin, le ski paranordique et le parasnowboard en une grosse compétition – ont été reportés en janvier 2022.

« C’est frustrant de s’entraîner tout l’été et de réaliser qu‘il n’y aura peut-être aucune compétition », a-t-elle dit avant l’annonce du report des championnats du monde. « Mais j’essaie de me dire que cela se produit pour une raison.

« J’ai pu avoir le temps de me concentrer sur ce que je dois améliorer. Nous essayons de demeurer positifs, mais il n’y a pas de doute que c’est la compétition qui nous motive. Mais à long terme, je sais que cela apportera plus de succès dans ma carrière. »

Une attitude positive: tel père, telle fille.