Les paranageurs canadiens entament les mondiaux avec « une sacrée journée »
Six médailles lors de la première journée de compétition dont des médailles d'or pour Rivard et Newkirk
Six médailles lors de la première journée de compétition dont des médailles d'or pour Rivard et Newkirk
Par Natation Canada
MADÈRE, Portugal – Avec ses 30 nageurs, le Canada peut se targuer d’avoir la plus grande délégation aux championnats du monde de paranatation 2022. Dès le premier jour, cette force s’est traduite par un remarquable total de six médailles au Complexe olympique de natation de Penteada.
Les têtes d’affiche de l’équipe canadienne dimanche étaient Shelby Newkirk, de Saskatoon, et Aurélie Rivard, de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, respectivement couronnées championnes du monde du 100 m dos féminin S6 et du 50 m libre féminin S10.
Shelby Newkirk avait envoyé un message clair à ses concurrentes lors des épreuves préliminaires du matin, en battant le record des championnats en 1 minute 21,86 secondes. Elle a enchaîné en remportant la finale du soir en 1:20,96, à peine au-dessus de sa marque nationale de 1:20,76 qui lui avait valu une quatrième place aux Jeux paralympiques de Tokyo l’été dernier.
L’Ukrainienne Anna Hontar (1:23,46) et la Suisse Nora Meister (1:24,77) ont complété le podium.
« Je suis tellement contente. Ça fait longtemps que je travaille pour ça. Gagner ce titre signifie beaucoup pour moi. J’ai l’impression de m’être battu pour cela depuis longtemps. J’ai eu quelques revers en cours de route, mais cela rend cette victoire encore plus belle. Pouvoir enfin remporter l’or devant mes parents dans les gradins, ça rend la chose encore plus spéciale. »
En finale, Newkirk ne menait que par 43 centièmes de seconde au virage, mais a mis les bouchées doubles dans la seconde moitié de course pour remporter une victoire confortable.
« Généralement, ma première moitié de course est ma meilleure, alors j’ai travaillé très fort pour essayer d’égaliser mes temps de passage. J’ai travaillé sur mes virages tous les jours depuis Tokyo. Quand j’ai réussi ce virage, j’ai pensé “OK, je l’ai”. J’ai tout donné pour arriver au mur aussi vite que possible. »
Lorsqu’elle a touché le mur en 27,65 pour distancer facilement la Colombienne Maria Paula Barrera Zapata (28,23) et l’Australienne Jasmine Greenwood (28,37) lors de la dernière finale de la soirée, Aurélie Rivard a porté son palmarès à un total exceptionnel de 15 médailles remportées aux championnats du monde (5-6-4).
Il s’agit du troisième titre mondial consécutif de Rivard dans cette épreuve après ses triomphes en 2015 et 2019. À Tokyo, cependant, elle n’était pas parvenue à défendre sa couronne paralympique et avait dû se contenter de la médaille de bronze avec un chrono relativement modeste de 28,11.
« Je suis vraiment très contente, » a dit Rivard. « Mon but n’était pas nécessairement de reprendre la médaille d’or, mais surtout de retrouver mon niveau d’énergie dans cette épreuve, redescendre sous les 28 secondes, me rapprocher le plus possible de mon record du monde. C’était vraiment important pour moi. »
« C’était ma première grosse course depuis les Jeux de Tokyo, donc je n’étais pas certaine de ce que cela allait donner. Je suis contente que cette course soit derrière moi. C’est une très belle façon d’entamer les championnats. »
Parmi les autres médaillés canadiens de la première journée, mentionnons Nicholas Bennett, 18 ans, de Parksville, en Colombie-Britannique, qui a remporté l’argent au 200 m libre masculin S14 ; Tess Routliffe, de Caledon, en Ontario, et Camille Bérubé, de Gatineau, au Québec, qui ont remporté l’argent et le bronze au 200 m QNI féminin SM7 ; et James Leroux, de Repentigny, au Québec, troisième au 100 m brasse masculin SB9.
Ce fut une journée bien remplie pour l’imposante délégation canadienne qui comptait 23 nageurs en action, dont 17 ayant atteint les finales.
« Nous avons eu une sacrée journée. C’est une sacrée façon de commencer les championnats », a déclaré l’entraineur de l’équipe sénior Mike Thompson, entraineur-chef du centre de haute performance du Québec à Montréal. « C’était génial de voir certains nageurs se distinguer et monter sur le podium. Notre recrue Nick est montée sur le podium. Aurélie a dit : “Hé ! Je n’ai pas fini.” Pareil pour Shelby. Cam accède enfin au podium lors de ses derniers championnats du monde, Tess revient d’une blessure, James retrouve le podium. On ne pouvait pas demander une meilleure soirée. »
« Nous avons également eu un certain nombre de personnes qui ne sont pas montées sur le podium, mais qui se sont démarquées et ont établi des records personnels, y compris des nageurs qui n’ont pas participé aux finales comme Clémence Paré et Jacob Brayshaw, qui, je crois, ont eu les plus grandes améliorations en pourcentage. »
À sa toute première finale de championnats du monde, Bennett a réalisé un temps de 1:54,41 pour fracasser une fois de plus son propre record canadien du 200 libre S14. Le Brésilien Gabriel Bandeira l’a devancé en 1:52,42.
« C’est incroyable », a déclaré Bennett, qui avait également abaissé sa marque nationale à Tokyo, puis lors des Essais canadiens en avril. « Cela met très bien la table pour le reste de la semaine. Tout peut arriver, mais ça m’enlève un peu de pression des épaules. »
Au 200 m QNI SM7 féminin, Routliffe (3:00,75) et Bérubé (3:05,40) ont terminé derrière l’Américaine Julia Gaffney (2:55,28), qui a conservé son titre de Londres 2019.
« Je suis juste super heureuse. Je ne sais pas comment le décrire autrement », a déclaré Routliffe, qui a décroché l’argent paralympique à cette épreuve en 2016 et le bronze aux mondiaux de 2019, mais n’a pas pu participer à Tokyo en raison d’une grave blessure au dos survenue il y a un an. « J’ai 100 personnes à remercier, nous avons travaillé vraiment, vraiment fort l’année dernière. C’était probablement la course la plus émotive, la plus éprouvante pour les nerfs de ma carrière. »
La triple paralympienne, Camille Bérubé monte pour la toute première fois sur le podium des championnats du monde. La jeune femme de 27 ans a récemment annoncé qu’elle se retirerait de la compétition après les Jeux du Commonwealth, cet été.
« Honnêtement, je n’aurais pas pu espérer mieux. Je savais que c’était une possibilité ce soir. Tout le monde avait une chance. J’ai laissé tout mon cœur dans la piscine et j’ai vraiment eu du plaisir.
C’est une belle façon de boucler la boucle. Après la course, il y avait quelqu’un qui cachait le tableau de résultat. C’est quand j’ai finalement vu les résultats que j’ai compris ce qui venait de se passer. »
Au 100 m brasse SB9 masculin, Leroux a ajouté la médaille de bronze à l’argent qu’il avait remportée aux mondiaux de 2019. Son temps de 1:11,04 a été plus rapide que tous à l’exception du champion olympique en titre, l’Italien Stefano Raimondi (1:07,61) et de l’Allemand Maurice Wetekam (1:10,02).
« Je suis satisfait, mais il reste des points à travailler. C’est certain qu’en termes de classement, le résultat est satisfaisant. Une médaille de bronze, c’est toujours agréable. Par contre, depuis Londres 2019, c’est un peu difficile pour moi en temps que nageur. Mais je commence à remonter la pente, et d’ici Paris, ce sera une année à la fois. »
Les autres Canadiens qui ont pris part aux finales de dimanche soir sont Aly Van Wyck-Smart, de Toronto (1:51,29) et Nikita Ens, de Meadow Lake, en Saskatchewan (1:57,12), quatrième et cinquième au 50 m brasse SB2 féminin ; Philippe Vachon, de Blainville, au Québec, cinquième (4:49,16) et Zach Zona, de Simcoe, en Ontario, sixième (4:51,24) au 400 m libre S8 masculin ; Danielle Dorris, de Moncton, au Nouveau-Brunswick, cinquième au 200 m QNI SM7 féminin (3:06,82) ; Abi Tripp, de Kingston, en Ontario, cinquième au 400 m libre S8 féminin (5:18,58) ; Jessica Tinney de Scarborough, en Ontario, cinquième au 100 m brasse féminin SB4 (record personnel 2:30,83) et septième au 50 m libre féminin S5 (record personnel 46,92) ; Arianna Hunsicker, de Surrey, en C.-B., sixième au 50 m libre féminin S10 (29,37) ; Alec Elliot de Kitchener, en Ontario, sixième au 50 m libre S10 masculin (25,67) ; Jordan Tucker de Guelph, en Ontario, septième au 100 m brasse SB4 féminin (3:32,39) ; et Jagdev Gill de Brockville, en Ontario, huitième au 50 m libre S10 masculin (25,83).
Les Canadiens qui ont vu leur journée se terminer dans les rondes préliminaires incluaient Gill, qui s’est classé 10e au 100 m brasse SB9 masculin (1:18,76), ainsi que Danielle Kisser, de Delta, en C.-B., 9e au 100 m dos S6 féminin (1:45,06) ; Angela Marina, de Cambridge, en Ontario, 10e au 200 m libre S14 féminin (2:17,46) ; Clémence Paré, de Boucherville, au Québec, 11e au 50 m libre S5 féminin (record personnel de 52,07) ; Matthew Cabraja, de Brampton, en Ontario, 11e au 50 libre S11 masculin (28,58) ; Jacob Brayshaw, de Coldstream, en C.-B., 12e au 50 m brasse SB2 masculin (record personnel de 1:54,67) ; et 11e au 50 m libre S11 masculin (28,58) ; Jacob Brayshaw, de Coldstream, C.-B., 12e au 50 m brasse SB2 masculin (record personnel 1:54,67) ; et Emma Grace Van Dyck, de Port Colborne, Ont., 12e au 200 m libre S14 féminin (record personnel 2:20,62).
La compétition de sept jours se déroule jusqu’à samedi, les préliminaires débutant à 9 h heure locale (4 h HE/1 h HP) et les finales à 17 h (midi HE/9 h HP) tous les jours.
Toutes les finales sont diffusées en direct sur la page Facebook du comité paralympique canadien et sur paralympique.ca, ainsi que sur les plateformes numériques de CBC Sports : le service de diffusion en continu gratuit CBC Gem, cbcsports.ca et l’application CBC Sports pour les appareils iOS et Android.
Résultats complets : https://www.paralympic.org/madeira-2022/schedule-results