Athlète paralympique un jour, athlète paralympique toujours : Trois membres de l’équipe de Paris parlent des Jeux et du fait de représenter leur nation
Comité paralympique canadien
29 novembre, 2024
Les membres de l’Équipe paralympique canadienne recevront leur bague paralympique de Paris 2024, présentées par Teck, un symbole de leurs efforts pour représenter la nation au plus haut niveau.
Les Jeux paralympiques représentent l’expression ultime du dévouement, du talent et de la persévérance en parasport. À l’occasion d’une célébration extraordinaire à Ottawa (Ontario), les membres de l’Équipe paralympique canadienne recevront une bague prestigieuse pour commémorer leur participation aux Jeux paralympiques de Paris 2024.
Présentées par Teck, un fier partenaire du Comité paralympique canadien, ces bagues paralympiques constituent un puissant symbole de la réussite exceptionnelle de chaque athlète afin de mériter le titre de paralympienne et de paralympien, en plus de représenter le Canada sur la scène mondiale.
Pour Trinity Lowthian, Nathan Clement et Whitney Bogart, les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont marqué des moments uniques et extrêmement personnels dans leur parcours sportif : c’est-à-dire à leur première, deuxième ou dernière participation aux Jeux, respectivement.
Trinity Lowthian : Les débuts d’une étoile montante
Trinity Lowthian, escrimeuse en fauteuil roulant, a vécu ses premiers Jeux paralympiques comme un tourbillon de découvertes et de fierté. Après avoir reçu sa bague paralympique de Teck, Lowthian a avoué qu’elle rêvait encore de ses débuts aux Jeux.
« Ça ne me semble toujours pas réel. Je pense que c’est vraiment spécial d’avoir un rappel juste en baissant les yeux ou en la sentant sur soi et de se souvenir de ces moments positifs », souligne Lowthian.
Le parcours de Trinity jusqu’à Paris n’a rien d’ordinaire. Elle n’a commencé à pratiquer l’escrime en fauteuil roulant qu’il y a deux ans, mais elle a fait preuve d’une remarquable résilience.
« Avant ma maladie, je m’intéressais surtout aux sports spécialisés ou inhabituels et l’escrime en fauteuil roulant n’était pas un sport populaire au Canada. Je devais donc naturellement l’essayer », avoue-t-elle en souriant.
À ses yeux, les Jeux de Paris ne se limitaient pas à la compétition.
« Quand je suis arrivée au village, j’ai rencontré d’autres para-athlètes qui ont les mêmes intérêts que moi », confie-t-elle. « J’ai rencontré des femmes fortes comme les membres de l’équipe de volleyball assis et j’ai élargi mon cercle comme jamais je ne l’aurais imaginé. »
Ce qu’elle a accompli à Paris représente bien plus qu’une médaille remportée. Il s’agit d’un hommage à son parcours, depuis ses longs séjours à l’hôpital jusqu’à sa fierté d’être paralympienne.
« Je pense à la petite Trinity et je me dis »Fonce, t’es capable! ». Je suis vraiment fière qu’elle ait réussi à tout surmonter et à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui. »
Nathan Clement : L’étincelle qui a anime un rêve pour la deuxième fois
Nathan Clement, médaillé d’argent en paracyclisme à Paris 2024, a éprouvé un immense sentiment de satisfaction en montant sur le podium.
« C’est la médaille qu’on doit gagner. C’est la médaille qu’on doit mériter », affirme Clement à propos de son triomphe.
Paris représentait la deuxième participation de Clement aux Jeux paralympiques. Il avait d’abord participé aux Jeux de Rio 2016 en paranatation avant de prendre sa retraite sportive avant les Jeux de Tokyo 2020.
« Mes deux expériences sont parmi les plus belles émotions que j’aurais jamais pu espérer vivre », avoue-t-il.
Quand il a parcouru les rues de Paris à vélo, Clement a été impressionné par l’énergie électrisante qui y régnait.
« On est pendant quelques minutes seul dans cette forêt, puis on entend un rugissement d’encouragement. C’était incroyable », se rappelle-t-il.
La motivation qui a poussé Clement à participer de nouveau aux Jeux paralympiques remonte à un voyage de vélo-camping en Colombie-Britannique.
« Je montais une pente abrupte dans la ville d’Okanagan Falls, et j’ai senti une petite étincelle rallumer le feu de compétition », explique-t-il.
Ce feu l’a animé au point de lui permettre de remporter une médaille d’argent à Paris, une victoire qu’il a dédiée à sa famille.
« Compte tenu de tous les sacrifices que mes parents ont faits pour moi, surtout quand j’ai été victime d’une attaque cérébrale à l’âge de deux ans et demi, j’étais particulièrement touché de voir ma mère. » Cette médaille n’est pas qu’à moi, elle est à nous. »
Whitney Bogart : Le couronnement idéal d’une brillante carrière
Whitney Bogart, quant à elle, concluait à Paris 2024 sa longue carrière de 20 ans en goalball.
« J’ai participé à mes premiers Jeux à Londres et à mes derniers à Paris. Ces deux compétitions ont été très plaisantes et mémorables », souligne-t-elle.
L’évolution du Mouvement paralympique depuis le début de sa carrière lui tient particulièrement à cœur.
« Aujourd’hui, si vous dites à des personnes que vous êtes paralympienne, elles savent de quoi vous parlez. Ce n’était pas le cas du goalball ou des Jeux paralympiques quand j’ai commencé à jouer », ajoute-t-elle.
La carrière de Bogart se distingue par le lien inébranlable qui l’unit à ses coéquipières.
« Nous formons l’équipe la plus solidaire dont j’ai jamais fait partie. Nous sommes comme une deuxième famille », admet-elle.
Sa bague paralympique de Teck symbolise ce lien et les sacrifices qu’elle a faits, y compris manquer les anniversaires de ses enfants, afin de pouvoir concourir aux Jeux.
Même si elle prend sa retraite de la compétition, Bogart se réjouit de son nouveau rôle de mentor.
« J’ai déjà été la jeune recrue qui respectait les athlètes d’expérience. Maintenant, c’est à mon tour d’aider la prochaine génération. C’est un héritage que je veux transmettre. »
Le récit de Lowthian qui participait à ses premiers Jeux, celui de Clement dont l’étincelle a ravivé le rêve ainsi que celui des adieux de Bogart, témoignent tous du courage, de la détermination et de la fierté de représenter le Canada que partagent ces athlètes paralympiques. Comme Bogart l’a si bien dit, « Nous sommes paralympiennes [et paralympiens] pour la vie. Et ce titre nous appartient. »
Pour ces athlètes, les bagues paralympiques de Teck reçues pour avoir représenté la nation aux Jeux de Paris 2024 ne se résument pas à des bijoux, mais elles symbolisent leur parcours, leur entourage solidaire ainsi que l’héritage que ces athlètes laisseront à jamais.