Tout sur le ski para-alpin : l’un des premiers sports des Jeux paralympiques d’hiver
Préparez-vous pour Milano Cortina 2026 grâce à ces renseignements sur le sport pour lequel le Canada a connu le plus de succès aux Jeux
L’un des sports du programme original des premiers Jeux paralympiques d’hiver, le ski para-alpin a été inclus au programme de chaque édition des Jeux depuis 1976.
Le Canada est toujours l’un des pays les plus décorés dans ce sport grâce à des vedettes comme Lana Spreeman, Lauren Woolstencroft, Karolina Wisniewska et Mac Marcoux qui sont montés sur le podium au fil des ans.
Comme il reste moins de six mois avant les Jeux paralympiques d’hiver de Milano Cortina 2026, préparez-vous à encourager l’Équipe paralympique canadienne en poursuivant votre lecture pour en apprendre davantage sur le ski para-alpin.
ORIGINES PARALYMPIQUES
Depuis ses débuts après la Seconde Guerre mondiale en tant qu’activité de réadaptation pour les anciennes combattantes et anciens combattants, le ski para-alpin s’est répandu et on le pratique dans plus de 40 pays. Il a continué à gagner en popularité aux Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022, quand 170 athlètes originaires de 37 pays ont participé à 30 épreuves de médailles.
Le slalom et le slalom géant ont été les premières épreuves à être incluses pour les skieuses et skieurs debout aux deux premières éditions des Jeux paralympiques d’hiver, en 1976 et en 1980.
On a ajouté la descente en 1984 et le super G en 1994. Des épreuves de ski assis et des courses pour les athlètes en situation de déficience visuelle ont été incluses dans le programme officiel du sport pour la première fois en 1998.
En 2002, on comptait 14 catégories de classification différentes, y compris la catégorie LW6/8 pour les personnes amputées d’un bras et la catégorie LW12, ou ski assis, pour les personnes amputées des deux jambes. En 2006, tout cela a été réduit à trois catégories – assis, debout et déficience visuelle – avec un système de calcul des résultats appelé « chronométrage factorisé », qui permet à des athlètes en différentes situations de handicap de concourir les unes et les uns contre les autres.
Le combiné alpin a été ajouté à Vancouver 2010 et, depuis, c’est cinq épreuves de ski para-alpin que l’on se dispute aux Jeux paralympiques d’hiver.
INFORMATION SUR LA CLASSIFICATION
La compétition de ski para-alpin comprend trois catégories pour les hommes et les femmes.
Debout : Les athlètes skient en position debout sur de l’équipement adapté à leurs besoins. Par exemple, des athlètes comme la Canadienne Frédérique Turgeon n’utilisent qu’un seul ski tandis qu’Alexis Guimond n’utilise qu’un bâton puisque la paralysie cérébrale avec laquelle il vit nuit à son côté gauche.
Position assise : Les athlètes s’assoient sur une luge – un monoski spécialement équipé d’un fauteuil attaché à un seul ski. Les skieuses et skieurs utilisent également des bâtons de ski d’appoint pour garder leur équilibre.
Déficience visuelle : Les skieuses et skieurs en situation de déficience visuelle s’orientent sur la piste grâce à des guides qui voient et leur donnent des indications verbales sur le parcours à suivre.
ÉPREUVES
Le ski para-alpin comprend cinq disciplines : descente, super G, slalom, slalom géant et combiné alpin.
La descente et le super G sont considérés comme des épreuves de vitesse et les athlètes descendent la piste une seule fois. Le slalom et le slalom géant sont des disciplines techniques qui requièrent plus de virages et de changements de direction autour de portes. Les athlètes descendent deux fois la piste et leurs temps sont combinés pour déterminer la personne gagnante.
Au combiné alpin, les athlètes participent à deux descentes la même journée, une épreuve de vitesse et une épreuve technique, et le chrono combiné des deux descentes détermine l’ordre d’arrivée.
HISTOIRE DU CANADA DANS CE SPORT
Le Canada a remporté 115 médailles en ski para-alpin et a été représenté dans ce sport à chaque édition des Jeux depuis la toute première en 1976, y compris en remportant au moins une médaille d’or à chaque édition des Jeux.
Aux premiers Jeux paralympiques de 1976, à Örnsköldsvik, en Suède, John Gow a été le premier champion paralympique du Canada en ski para-alpin avec une victoire à l’épreuve masculine du slalom IV. Gow, qui s’était blessé dans un accident d’avion en 1969, n’a jamais participé à d’autres Jeux. Il a ensuite mené une carrière fructueuse dans l’industrie des stations de ski et du tourisme jusqu’à son décès en octobre 2024.
Au fil des décennies, le Canada s’est progressivement forgé une réputation dans ce sport.
C’est à domicile sur les pentes de ski de Whistler, à l’occasion des Jeux de Vancouver 2010, que la nation a vécu certains de ses plus grands moments en ski para-alpin.
Lauren Woolstencroft est devenue la première athlète tous genres confondus à remporter cinq médailles d’or à la même édition des Jeux paralympiques d’hiver, sur un total en carrière de 10 médailles à ses trois participations aux Jeux paralympiques. Elle était également la première athlète tous genres confondus de ski para-alpin au monde à accomplir cet exploit. On a célébré sa vie dans le message publicitaire « Good Odds » de Toyota, qui a été présenté pour la première fois pendant le Super Bowl de 2018, avant les Jeux de PyeongChang.
Toujours aux Jeux de Vancouver 2010, Viviane Forest est aussi monté sur le podium cinq fois après avoir récolté une médaille d’or, trois d’argent et une de bronze à son unique participation aux Jeux d’hiver. Elle a aussi aidé le Canada à remporter deux médailles d’or en goalball à l’occasion des Jeux d’été de 2000 et de 2004.
La regrettée Lana Spreeman est l’athlète tous genres confondus de ski para-alpin du Canada qui a participé au plus grand nombre de Jeux d’hiver et remporté le plus grand nombre de médailles. Elle a participé à cinq éditions des Jeux (1980, 1984, 1988, 1992, 1994) et remporté au moins une médaille de chaque couleur pour un total en carrière de 13 – une médaille d’or, six d’argent et six de bronze.
De nos jours, le Canada continue d’être un solide candidat à l’obtention de plusieurs médailles en ski para-alpin grâce à des athlètes expérimentés comme Mollie Jepsen, Kurt Oatway et Alexis Guimond qui mènent la charge.
Aux plus récents Jeux, ceux de Beijing 2022, le Canada a décroché six médailles (une d’or, deux d’argent et trois de bronze).
À L’APPROCHE DES JEUX DE MILANO CORTINA 2026
Aux Jeux paralympiques d’hiver de Milano Cortina 2026, la compétition de ski para-alpin aura lieu au Centre de ski alpin de Tofane, situé à Cortina d’Ampezzo, dans la magnifique chaîne des Dolomites.
Selon le programme actuel, l’épreuve de descente commencera le 7 mars, suivie par le super G le 9 mars, le combiné alpin le 10 mars, le slalom géant le 12 mars (femmes) et le 13 mars (hommes) et finalement le slalom le 14 mars (femmes) et le 15 mars (hommes).
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