Hayward et Shaw remportent le bronze en paracyclisme aux Jeux paralympiques de 2024
Les cyclistes du Canada en sont à trois médailles
Les cyclistes du Canada en sont à trois médailles
PARIS – Alexandre Hayward a fait des débuts spectaculaires et Keely Shaw s’est maintenue parmi les meilleures au monde, les deux athlètes du Canada ayant remporté le bronze dans leur poursuite individuelle respective de 3 000 mètres, vendredi, aux Jeux paralympiques de 2024.
Il s’agissait de la première course en carrière aux Jeux paralympiques pour Hayward, de Quispamsis (Nouveau-Brunswick), qui a grimpé en flèche au classement international depuis ses débuts dans l’équipe nationale en 2022.
« De partager ce moment avec les personnes qui ont été à mes côtés au cours des 12 dernières années est probablement ce dont je me souviendrai le plus aujourd’hui », a affirmé Hayward, 27 ans, qui s’est brisé le cou en 2012 au cours d’un match de hockey AAA. « Elles me connaissaient avant ma blessure et m’ont soutenu après ma blessure. »
Au cours de cette épreuve masculine de 3 000 m C3 (dans les classes C, les athlètes concourent sur des vélos standard), Jaco Van Gass a battu Finlay Graham pour l’or à l’occasion d’un affrontement entièrement britannique. Van Gass, qui a abaissé le record du monde au cours des premières vagues, a réalisé un temps de 3:18.460 avec plus de quatre secondes d’avance sur son compatriote.
À la course pour la médaille de bronze, Hayward a également dominé en terminant avec un record personnel de 3:24.865 tandis que son adversaire, l’Espagnol Eduardo Santas Asensio, a réalisé un temps de 3:28.617. Asensio était classé troisième après les premières vagues, devant Hayward.
« J’étais un peu déçu de mon temps de qualification », a déclaré Hayward. « J’espérais juste avoir une autre chance. »
Au cours de cette qualification, Devon Briggs, de Nouvelle-Zélande, semblait sur le point de battre le temps de Hayward et d’éliminer le Canadien de la ronde des médailles, mais le Kiwi a complètement perdu sa vitesse aux derniers instants.
Récemment diplômé en ingénierie à l’Université du Nouveau-Brunswick, Hayward a utilisé certaines de ces compétences pour se préparer pour la course aux médailles.
« J’ai fait un geste d’ingénieur », a-t-il dit en souriant. « J’ai opté pour un pneu arrière plus léger en espérant pouvoir gagner quelques secondes supplémentaires au départ, car c’est là que Santas m’a eu dans les qualifications. »
« Ça a marché. »
La revanche de Shaw
À l’épreuve féminine de poursuite de 3 000 m C4, rien n’allait faire perdre l’Australienne Emily Petricola, qui a établi un record du monde au cours des premières vagues, puis a devancé sa compatriote Anna Taylor en finale pour la médaille d’or.
Aux épreuves de poursuite, les adversaires commencent aux extrémités opposées de la piste.
Shaw a pris sa revanche sur l’Américaine Samantha Bosco en remportant la troisième place avec un chrono de 3:46.942, tout près de son record personnel de 3:44.012 des vagues de qualification. Bosco, qui a battu la Canadienne pour l’or aux Jeux parapanaméricains en novembre, a terminé avec un temps de 3:48.589.
Shaw a également remporté le bronze à Tokyo 2020 et sera également une menace de médaille aux courses sur route de la semaine prochaine.
« Gagner une médaille aux Jeux paralympiques, c’est assez incroyable, mais le refaire trois ans plus tard, c’est vraiment incroyable », s’est exclamé Shaw, âgée de 30 ans. « Je ne m’étais même pas permis de l’espérer. Le sport a beaucoup évolué depuis Tokyo, on va de plus en plus vite. J’espérais simplement me qualifier pour la ronde des médailles, pour me racheter un peu auprès de l’Américaine. »
Shaw a admis qu’elle avait des doutes sur sa capacité à monter sur le podium.
« Je n’étais pas très sûre de moi au moment d’aborder la course pour la médaille de bronze », a-t-elle expliqué. « Mon entraîneur m’a dit que tout ce que j’avais à faire, c’était de monter sur mon vélo et de m’amuser. Que la pire chose que je pouvais faire était de perdre, que personne n’allait mourir et que tout le monde allait m’aimer autant. »
Et tout le monde, et bien, c’est désormais un pays tout entier.