Mise à jour sur le para-athlétisme : Anthony Bouchard est resté sur sa faim après son expérience à Paris
Katie Pegg se donne une mission en plus des médailles
MONTRÉAL – Tandis qu’Anthony Bouchard se prépare pour le début de la saison, qui aura lieu à la fin du mois en Suisse, le paralympien à Paris 2024 est prêt à poursuivre ses objectifs à la course en fauteuil roulant.
L’athlète de 32 ans, originaire de Québec, a terminé quatrième au 100 m T52, à seulement 0,11 seconde du podium, et sixième au 400 m, à Paris. C’était une amélioration considérable par rapport à la huitième place qu’il avait obtenue un an plus tôt aux Championnats du monde, également dans la capitale française.
« Je me sens prêt! L’hiver a été bon, ça donne beaucoup de confiance pour la saison », a confié Bouchard à Sportcom la semaine dernière. « Paris m’a donné une meilleure idée pour les prochains Jeux. Je vais y aller une année à la fois et j’aurai un peu plus de pression pour ce qui va suivre. Pour le moment, l’important sera de me qualifier pour les Championnats du monde à New Delhi. »
Les Championnats du monde auront lieu du 26 septembre au 5 octobre. Mais tout d’abord, le premier grand test de la saison est le Grand Prix de Nottwil, en Suisse, sur une piste qui a été le théâtre de nombreux records du monde.
« C’est souvent en Suisse qu’on réussit nos temps les plus rapides de la saison », a ajouté Bouchard. « La piste est super rapide à Nottwil et tous mes compétiteurs internationaux sont là, ça donne une bonne idée où j’en suis. »
L’événement aura lieu de vendredi à dimanche. Ce sera suivi par les épreuves d’un jour à Arbon, en Suisse, les 29 et 31 mai, où le coureur en fauteuil roulant canadien Brent Lakatos a établi ses records du monde toujours en vigueur au 100 m, au 200 m et au 800 m.
Le Canada présente une équipe de 16 membres à la compétition de Nottwil.
Chez les hommes, il y aura Bouchard, Lakatos, les champions des Jeux paralympiques Austin Smeenk, d’Oakville, en Ontario, et Cody Fournie, de Rimbey, en Alberta, ainsi que Brendan Cote-Williamson, de Saskatoon, Dante Cormier, de Riverview, au Nouveau-Brunswick, Maitlan Knoke, de Saskatoon, et Zach Gingras, de Markham, en Ontario, qui participeront à la compétition.
Chez les femmes, il s’agit de Katie Pegg de Halifax, Charlotte Bolton de Tillsonburg, Ontario, Natalie Thirsk d’Edmonton, Marissa Papaconstantinou de Toronto, Laura Calovini de Brampton, Ontario, Carleigh Hitlz de Truro, Nouvelle-Écosse, Sheriauna Hasse de Toronto et Nandini Sharma de Brampton, Ontario.
La para-athlète Katie Pegg se donne une mission en plus des médailles
Tout comme Bouchard, l’athlète de 20 ans Katie Pegg, originaire d’Halifax, a fait ses débuts aux Jeux de Paris. C’était un pas de géant pour cette étudiante en biologie et en sciences judiciaires à l’Université Saint Mary’s. Non seulement dans son développement en tant que lanceuse de poids, mais aussi dans sa volonté de montrer que les personnes en situation de handicap peuvent atteindre leurs objectifs dans la vie.
« L’une des raisons pour lesquelles je me suis tant investie dans le sport est que je veux montrer que les personnes handicapées peuvent faire le même genre de choses que les autres personnes », a-t-elle précisé dans une entrevue avec USports. « Un handicap ne signifie pas nécessairement qu’il y a une limitation. »
Le lancer du poids est l’un des premiers sports que Katie Pegg a essayés dans sa jeunesse, mais elle l’avait délaissé pour pratiquer d’autres sports, y compris le football (américain), avant de retourner à l’athlétisme à l’université.
Elle est encore en plein apprentissage de ce sport.
« Au lancer du poids, on peut glisser ou tourner pendant le lancer et, en ce moment, j’apprends à tourner », a ajouté Pegg, qui est née sans radius à l’avant-bras droit. « C’est beaucoup plus technique qu’on le pense et c’est difficile. »
Son expérience à Paris a été inoubliable.
« Je me suis retrouvée dans un environnement où tout le monde est là pour un objectif commun », se souvient-elle. « Je pensais que j’allais être beaucoup plus nerveuse que je ne l’étais vraiment. Mais je me dépêchais quand même de faire chaque lancer, ce qui n’était pas très bénéfique, mais avec du recul, c’était une très bonne expérience. »
Après avoir progressé à un rythme effréné l’année dernière, Pegg espère qu’elle apprendra à apprécier davantage son parcours au cours des saisons à venir.
« Je dois apprendre à aimer le processus », a-t-elle expliqué. « Tout s’est déroulé si vite l’année passée, de ma classification, aux Championnats du monde, aux Jeux paralympiques… tout ça entre février et septembre (2024). »
« * » indique les champs nécessaires