Tennis Canada lance le Modèle intégral de développement du joueur de tennis en fauteuil roulant
Une approche holistique visant à développer des joueurs pour la vie
Une approche holistique visant à développer des joueurs pour la vie
TORONTO — Kai Schrameyer pense qu’il était temps que le tennis en fauteuil roulant dispose de son propre plan de développement de la base à la haute performance au sein de la structure de Tennis Canada.
La semaine dernière, sa vision est devenue réalité lorsque Tennis Canada a annoncé le Modèle intégral de développement du joueur de tennis en fauteuil roulant (MIDJTFR), un guide de développement des joueurs visant à favoriser la passion pour le tennis en fauteuil roulant et la participation dans ce sport pour la vie.
Il fait suite au lancement, l’année dernière, du Modèle intégral de développement du joueur (MIDJ).
« Il n’y avait pas de plan de développement à long terme de l’athlète pour le tennis en fauteuil roulant, et nous avions besoin d’un plan encore plus exhaustif », déclare Schrameyer, ancien numéro un mondial et triple médaillé paralympique, qui dirige aujourd’hui le programme canadien de tennis en fauteuil roulant.
« Nous avons repris la structure de l’année dernière, mais nous avons fait en sorte que tout le contenu relatif au cheminement en tennis en fauteuil roulant soit clairement pertinent. »
Ce cheminement s’articule autour de sept étapes distinctes de développement : découverte, début actif, plaisir et fondamentaux, développement, consolidation, performance et vivre en professionnel.
« L’étape de la découverte est très différente parce que le tennis en fauteuil roulant n’est pas aussi bien connu », explique Schrameyer. « Cela dit, nous voulons avoir accès à des outils pédagogiques de qualité et maximiser le potentiel des joueurs, du côté récréatif comme du côté compétitif. »
Le double paralympien Rob Shaw, un des meilleurs joueurs de tennis en fauteuil roulant du Canada, actuellement classé au numéro 10 au monde dans la catégorie quad, dit qu’à ces débuts, un tel cheminement aurait été bénéfique pour sa carrière.
« Je n’aurais probablement pas disputé autant de tournois dès le début », dit-il. « Sur les plans technique, tactique et mental, je n’étais pas prêt pour cela. J’aurais dû m’entraîner avec des entraîneurs et développer mes compétences et mes connaissances. »
Même si le prochain Rob Shaw pourrait être un joueur qui est passé par toutes les étapes du cheminement, il s’agit seulement de l’un des objectifs du programme.
« Nous ne cherchons pas seulement à former de bons joueurs de tennis en fauteuil roulant, mais aussi de bonnes personnes sur le plan global », explique Schrameyer. « Nous voulons qu’ils développent leur caractère, leur leadership et d’autres compétences sociales. »
D’après Shaw, la clé pour le maintien d’une personne dans un sport passe par un processus holistique.
« Les joueurs veulent progresser de façon saine et structurée », poursuit-il. « Si nous parvenons à vraiment bien exécuter ces trois ou quatre premières étapes, nous préparerons ces joueurs à pratiquer ce sport toute leur vie. »
Venos et McIntyre, de nouveau vainqueurs des Championnats canadiens Birmingham de tennis en fauteuil roulant
Le lancement du nouveau cheminement a coïncidé avec la tenue des Championnats canadiens Birmingham de tennis en fauteuil roulant à Bedford, en Nouvelle-Écosse, la semaine dernière.
« Il y avait beaucoup de compétitions de qualité, et les joueurs étaient très heureux du tournoi », indique Schrameyer.
Pour la deuxième année d’affilée, Thomas Venos et Mitch McIntyre ont tous les deux balayé la compétition dans leur division respective en s’adjugeant les titres en simple et en double.
Une nouvelle championne nationale les a rejoints dans le cercle des vainqueurs. Il s’agit de Frédérique Bérubé-Perron, 18 ans, de Montréal, qui a conquis le titre en simple féminin.
« Elle a clairement le potentiel pour aller loin », dit Schrameyer à propos de Bérubé-Perron. « Elle est un élément brillant de notre groupe de la prochaine génération. »